L Imagination N Est Pas La Qualité Maîtresse Du Romancier

malheureusement vraies. Rien n’en a été inventé. On n’en a pas nommé les personnages : voilà tout ! On les a masqués, et on a démarqué leur linge. « L’alphabet m’appartient », disait Casanova, quand on lui reprochait de ne pas porter son nom. L’alphabet des romanciers, c’est la vie de tous ceux qui eurent des passions et des aventures, et il ne s’agit que de combiner, avec la discrétion d’un art profond, les lettres -5- de cet alphabet-là. D’ailleurs, malgré le vif de ces histoires à précautions nécessaires

les manifestations : personnification des machines, louange des forces naturelles, rêverie autour du feu et de l’alchimie. L’univers du maître de Médan confronte l’onirisme et la réalité. C. Becker insiste sur « le saut dans les étoiles10 » que le romancier opère dans son œuvre. Selon nous, le génie zolien provient de la capacité de son écriture à rendre manifeste cette dimension fantastique de l’existence. Nous proposons donc d’interroger le concept d’inconscient à partir de la dimension fantastique

ce tapis usé par l'or annonce une curieuse indifférence du luxe chez ces hommes qui viennent périr là pour la fortune et pour le luxe. Cette antithèse humaine se découvre partout où l'âme réagit puissamment sur ellemême. L'amoureux veut mettre sa maîtresse dans la soie, la revêtir d'un moelleux tissu d'Orient, et la plupart du temps il la possède sur un grabat. L'ambitieux se rêve au faîte du pouvoir, tout en s'aplatissant dans la boue du servilisme. Le marchand végète au fond d'une boutique humide

ainsi que le physique des personnages sont évoqués avec minutie et objectivité. Il ouvre la voie au déterminisme naturaliste (exemple d'auteur réaliste: Honoré de Balzac).   - Le naturalisme : Ce courant littéraire pousse le réalisme à l’extrême. Le romancier naturaliste est "observateur et expérimentateur". L'observateur accumule des renseignements sur les milieux sociaux, sur les conditions de vie et d'environnement. Il va cerner d'aussi près que possible une réalité qu'il va tenter de transposer dans

manière la plus palpitante et la plus excitante par un reporter de terrain, le jeune Christopher Jones, 24 ans, et qui se révélèrent totalement faux. Sans s’être rendu sur place, le brillant journaliste les avait écrits en puisant dans sa seule imagination, confortablement installé au bord de sa piscine de Marabella (Espagne). « J’avais fait un pari », déclara-t-il en guise d’explication. » L’auteur relate ici un certain nombre d’exemples stupéfiants, qu’il est impossible de retranscrire ici en intégralité…

plus éclatantes. Ce sont en effet tous les propos tenus sur le compte de M. de Nemours, avant même qu'elle ne le rencontre, qui ont donné à Mme de Clèves "de la curiosité" (l.5) à son égard et sans doute fait travailler son imagination sur ce parangon de toutes les grâces et qualités attendues chez un homme de cour. Ainsi s'explique qu'elle puisse le reconnaître d'emblée ("qu'elle crut d'abord ne devoir être que M.de Nemours", l.17-18). Celui-ci, interrogé par la reine dauphine, n'expliquera pas autrement

exclusion de l’invraisemblance, en portant préjudice aux éléments imaginaires de la création mais en soulignant les aspects qui soulignent la variété et la complexité du réel, avec des personnages vraisemblables et à peine exceptionnels dans ses qualités humaines, en cadre sociaux pour le général décrits avec assez de détails. Les auteurs les plus importants seront Balzac, Vigny Victor Hugo, Mérimée, George Sand et Stendhal, Alexandre Dumas, Paul Féral et Eugène Sue. L’auteur prétendre une certaine

pas encore vraiment ; alors qu'Hugo, dans “Les misérables”, pensait que la question sociale allait se régler par la charité, Zola eut une vision d'économiste et de sociologue, comprit l'existence de la lutte des classes, fut le premier des grands romanciers à faire d'une grève le centre d'un vaste roman, devint même socialiste en l’écrivant. C'est l'étape qu'il franchit dans “Germinal”, roman écrit entre le 2 avril 1884 et le 23 janvier 1885, qui raconte une grève des mineurs dans la France du Second

malheureusement vraies. Rien n’en a été inventé. On n’en a pas nommé les personnages : voilà tout ! On les a masqués et on a démarqué leur linge. « L’alphabet m’appartient », disait Casanova, quand on lui reprochait de ne pas porter son nom. L’alphabet des romanciers, c’est la vie de tous ceux qui eurent des passions et des aventures, et il ne s’agit pas de combiner, avec la discrétion d’un art profond, les lettres de cet alphabet-là. D’ailleurs, malgré le vif de ces histoires à 6 précautions nécessaires,

pas encore vraiment ; alors qu'Hugo, dans “Les misérables”, pensait que la question sociale allait se régler par la charité, Zola eut une vision d'économiste et de sociologue, comprit l'existence de la lutte des classes, fut le premier des grands romanciers à faire d'une grève le centre d'un vaste roman, devint même socialiste en l’écrivant. C'est l'étape qu'il franchit dans “Germinal”, roman écrit entre le 2 avril 1884 et le 23 janvier 1885, qui raconte une grève des mineurs dans la France du Second