L Indémontrable

bien finir par s'arrêter, disait Aristote. Ce qui l'oblige - et nous à sa suite - à poser, en amont de toute démonstration, de l'indémontrable. Il s'agira donc d'établir par quel autre moyen (convention ou évidence) de telles vérités premières indémontrables sont connues. Dès lors se pose la question de savoir si une démonstration tire sa valeur du raisonnement déductif ou d'un au-delà de celui-ci ? La démonstration fait l'objet de l'étude de la logique qui théorise les opérations de l'esprit,

l’aporie et approcher le savoir véritable. Se pose cependant un problème majeur quant à la définition de cette méthode : comment produire un savoir, une vérité sur une chose, lorsque celle-ci s’apparente à un système de propositions et de principes indémontrables ou d’hypothèses dont on ne peut rendre raison, et dont on ne connaît même pas le point de départ ? La dialectique semble d’après Platon en mesure de surmonter cette difficulté par l’essence même de sa méthode et du cheminement qu’elle permet de

des circularités logiques (par exemple ici : sur la présupposition que le monde aurait pu ne pas être). Peut-être doit-il en aller nécessairement ainsi de toutes les prétendues preuves de l'existence de Dieu ; mais alors, si cette existence est indémontrable, suffit-il d'affirmer que la raison humaine ne peut pas tout démontrer, et qu'il faut faire confiance à ce que la Révélation nous indique ? Que vaut cette révélation, en effet, si rien ne vient soutenir notre croyance en l'existence de son auteur 

démonstration est aussi impossible qu’inutile. La démonstration est donc limitée par la vérité elle-même, celle de la conclusion qu’il faut établir et qui doit concorder avec nos expériences intuitives, et celle des prémisses qui elle est indémontrable mais sensible. Est-ce que la tentative même de vouloir tout démontrer n’est pas une dénaturation de l’objet comme fait indiscutable ? Faut-il nécessairement tout remettre en question pour se convaincre de la véracité d’un sentiment ? Quelles sont

 ici la définition même de la  nécessité « ​ ce qui est et qui ne peut pas ne pas être​  ».  Nonobstant  cela,  il  serait  juste  de  souligner  que  si  l’arithmétique  et  la  géométrie  reposent  sur  les   axiomes​ ,  par  définition  des   vérités   indémontrables   et  invérifiables   (exemple:  l’axiome  d’Euclide  qui  se  porte  comme  base  de  la  géométrie  euclidienne)  il  serait  pertinent  de  nous   interroger  sur  l’impartialité  de  l’auteur.  Leibniz  affime  que  des   principes   non 

assimilable à une démonstration ? Une réponse positive paraît envisageable dans la mesure où nous avons dans les deux cas un raisonnement hypothético-déductif. Platon note que le géomètre est obligé d’admettre des axiomes ou des principes premiers indémontrables. Aucune démonstration n’est complète. Le savant qui expérimente est également dépendant de ses hypothèses et les variations réglées qu’il pratique sur ce qu’il étudie donne à son résultat une rigueur incontestable. Il nous semble que la force

de la Providence divine », comme il a pu le montrer dans son ouvrage l’Avenir d’une illusion. Donc à ses yeux, la foi religieuse ne serait pas raisonnable, et donc pas compatible avec la raison. D’autre part, pour lui, l’existence de Dieu est indémontrable, car l’argument ontologique est une erreur. Or la religion n’est pas forcément déraisonnable, elle apporte de l’espoir… Et peut être éclairé par la foi. Ainsi, en instaurant un sens surnaturel, la religion témoigne d’un effort de dépassement de

le droit international était envisagé comme du droit public appliqué à des relation externes). B. Le normativisme. L’objectivisme sociologique s’oppose au volontarisme ainsi qu’au normativisme qui s’avère être une construction pyramidale indémontrable. Selon Kelsen, en effet, le droit constitue un ensemble à la fois ordonné et hiérarchisé de normes et la validité d’une norme en particulier (et sa force obligatoire), dérivent d’une autre norme qui lui est supérieure (ce qui constitue un système

reconnait ce qui est vrai → se fonder sur des axiomes → Les paradoxes et les indécidables : Structure du paradoxe → se trouver dans une situation → si elle est vraie elle est fausse et si elle est fausse elle est vraie Il existe des propositions indémontrables → amène au paradoxe logique Paradoxe du menteur → Application à un objet métaphysique : l’existence de Dieu Preuve ontologique : tout ce qui porte sur l’être → je pense donc je suis, j’ai des idées, parmi ces idées, il y a l’idée de Dieu

un mystère indéchiffrable. Kierkegaard montre bien comment la foi suppose une confiance au-delà de ce que la raison peut calculer. La croyance n'est donc pas simplement une ignorance qui s'ignore, elle est confiance absolue en ce qui reste indémontrable par la raison. Ainsi, pour Pascal, la vraie croyance vient du cœur et non de l'esprit. Si la raison est humaine, la foi est surnaturelle. Ainsi, nous pouvons décider de croire en un idéal, comme l'amitié et de construire sa vie autour de lui