L Innommable

arrive à l'inconnu! – Puisqu'il a cultivé son âme, déjà riche, plus qu'aucun! Il arrive à l'inconnu; et quand, affolé, il finirait par perdre l'intelligence de ses visions, il les a vues! Qu'il crève dans son bondissement par les choses inouïes et innommables : viendront d'autres horribles travailleurs; ils commenceront par les horizons où l'autre s'est affaissé! – La suite à six minutes. – Ici j'intercale un second psaume hors du texte : veuillez tendre une oreille complaisante, et tout le [54]

ce qui ne s’est jamais fait, car l’on avance dans l’histoire, pas question de revenir sur des erreurs passées. Par ailleurs, les couloirs de la mort comme les exécutions ratées où il faut s’y reprendre à plusieurs fois sont signes d’une barbarie innommable ! D’autre part, en matière de philosophie, la violence n’est pas une solution contre la violence et tuer pour montrer qu’il ne faut pas tuer est totalement absurde. Sans compter que chacun a droit à une deuxième chance, on dit bien que « l’erreur

ras de terre, une herbe autre que l’herbe ? »… De la mort naitra t-il autre chose ? Quelque chose qui ne s’explique pas ? Ce mot « quelque chose » que nous pouvons lire si souvent dans les poèmes de ce recueil (comme à la p. 265 ou la p.266), cet innommable, indiscernable qui défierait la mort. Un thème qui deviendra désormais central dans sa poésie. De l’épreuve qu’il a passé et qui le taisait, il s’en remet à l’écriture dans un élan vital, l’écriture lui permet de dépasser l’emprise que la mort pourrait

que j'y réfléchis, je pense à Paul Bernardo et à Clifford Olsen. Des crimes épouvantables, aucun motif sauf le sadisme, aucun doute quant à la culpabilité de l'assassin. De rares, de rarissimes, personnes existent qui par leurs gestes criminels, innommables, se sont exclues de la société des humains. La peine de mort me semble alors justifiée. Attention! Il s'agit là d'infimes exceptions, comme les meurtriers en série. Le juge devrait-il pouvoir appliquer la peine de mort dans ces cas-là? Il est probablement

des redoutables dangers que les fantômes grands-maternels font courir aux petites princesses. Or ce conte n’est pas sans évoquer le cas de cette femme qui tombe dans le coma à la naissance de sa fille. Il l’évoque non seulement par la profondeur innommable du précipice dans lequel elle sombre aussi soudainement que la jeune princesse endormie, mais il l’évoque aussi du fait que c’est l’amour non pas du Prince charmant, mais de l’époux qui dissout ce redoutable fantôme. » D) Une pathologie de lignée

nouvelle parole. Déconnectée de son usage quotidien et de sa fonction purement communicative, la parole de Verlaine, poétique, originale, propre à son locuteur, permet d’approcher au plus près les sensations et sentiments personnels. Ces derniers, innommables et indéfinissables, sont rendus perceptibles et transmissibles par la suggestivité musicale de la poésie verlainienne. La parole, ainsi transformée et réformée, permet de faire percevoir de façon authentique et c’est à partir de ce moment où elle

action envisagée/attendue, incertitude, doute) « l’horreur qu’elle devait éprouver ». Il associe alors l’idée communément reçue : « les douleurs les plus terribles sont les douleurs muettes », comme s’il y avait un ébranlement intérieur qui serait innommable. En ce qui concerne le père, le verbe « se contenter » implique un jugement de valeur, il est limité dans sa réaction qui est elle-même méprisée par le narrateur « d’un air moitié abruti, moitié rêveur ». Comme la mère, il ne montre aucun signe

malade, le grand criminel, le grand maudit, - et le suprême savant ! - car il arrive à l’inconnu ! ... et quand affolé, il finirait par perdre l’intelligence de ses visions, il les a vues ! qu’il crève dans son bondissement par les choses inouïes et innommables : viendront d’autres horribles travailleurs; ils commenceront par les horizons où l’autre s’est affaissé !» . Et Rimbaud continue : «Donc le poète est vraiment voleur de feu. Il est chargé de l’humanité, des animaux mêmes ; il devrai faire sentir

main se posa sur son épaule. Il se retourna d'une secousse et il aperçut un être effroyable qui le regardait avidement. Cela ressemblait à une femme ou à une guenon. Elle avait une figure énorme, plissée, grimaçante et qui riait. Deux choses innommables deux mamelles sans doute, flottaient devant elle, et des cheveux démesurés, mêlés, roussis par le soleil, entouraient son visage et flottaient sur son dos. Tourgueniev se sentit traversé par la peur hideuse, la peur glaciale des choses surnaturelles

formel, on peut dire que comme le flot , le poème échappe à toute forme définitive. Le poème, en prose, va et vient au grè non pas du vent, mais du souffle du poème, cme le décalage (l.22). Les mvt du texte sont la rançon de la fugacité de la mer, innommable à jamais en qque sorte: cette esthétique du mouvement peut apparenter la poésie de Saint-John Perse au baroque. Les choses sont perpetuellement mobiles. =>Le corps de la femme est associé matériellement et physiologiquement à la mer par un réseau