La Blanchotte

esthétique et théorie du roman, en fin de compte, on n’arrive jamais à une formule de synthèse en tant que genre. ⇨ Faut-il se débarrasser au fond de la notion de genre ? Catégorie délicate à manier, notion de genre incontestablement problème Blanchot : Le Livre à venir, année 50 : « le livre n’appartient plus à un genre, tout livre relève de la seule littérature comme si celle-ci détenait par avance ds leur généralité les secrets et les formules qui permettent seules de donner à ce qui s’écrit

d’interpréter, d’improviser, il y a passage à l’acte de création à un moment précis du processus de création. En d’autres termes, le processus de création déborde largement l’acte qui signe la création et sans lequel nous ne saurions parler de création. Blanchot, dans son ouvrage De Kafka à Kafka, écrit que l’écrivain « n’existe qu’à partir de l’œuvre », mais alors, s’interroge-t-il : « comment l’œuvre peut-elle exister ? » D’où la nécessité absolue, la certitude qu’il faut absolument et immédiatement passer

par la relecture (le regard d'Orphee, le regard en arriere'") est isole, devient texte a son tour (plus precisement, citation) et non pas un fragment de texte. Un texte ne peut pas faire abstraction de tout ce qui le precede et aucun 22 Maurice Blanchot, L'espace liueraire, Paris, Gallimard, 1988 (1955), p.254. 23 "En raison de son iterabilite essentielle, on peut toujours prelever un syntagme ecrit hors de l'enchaînement dans lequel il est pris ou donne, sans lui faire perdre toute possibilite

dépeindre, en la faisant ressentir à son héros, la nature de ce mystère qu’est la mort. Là où Ulysse entrevoie la mort de plus près, c’est peut-être lors de l’épisode des Sirènes. Il prend le risque de l’approcher, quand bien même, comme le déplore Blanchot dans son article, sa prise de risque est mesurée, car il reste à distance de ce charme délétère du chant des sirènes en restant ficelé au mat, surveillé par ses hommes. Que voit-il cependant ? Un des aspects les plus sinistres de la mort : la corruption

[CNDP-CRDP] – 2011 Supports Croquis des costumes Femmes au bal. Cendrillon - DR Alain Blanchot La Fée. Cendrillon - DR Alain Blanchot 51 Collection « Opéra en actes » SCÉRÉN [CNDP-CRDP] – 2011 Le Prince. Cendrillon - DR Alain Blanchot Les sœurs. Cendrillon - DR Alain Blanchot 52 Collection « Opéra en actes » SCÉRÉN [CNDP-CRDP] – 2011 Mme de La Haltière. Cendrillon - DR Alain Blanchot Partitions • • • • • • • • • • • Le motif de la noblesse (qui unifie

disperser rapidement et de rentrer dîner1 comme ils le faisaient chaque jour, ils s’arrêtèrent à quelques pas, se réunirent par groupes et se mirent à chuchoter. C’est que, ce matin-là, Simon, le fils de la Blanchotte, était venu à la classe pour la première fois. Tous avaient entendu parler de la Blanchotte dans leurs familles ; et quoiqu’on lui fît bon accueil en public, les mères la traitaient entre elles avec une sorte de compassion un peu méprisante qui avait gagné les enfants sans qu’ils sussent du

seule". Voici donc le désastre de l’écriture : le sujet de l'écriture, le récitant, n'arrive pas à s'écrire. Il est comme effacé de l'espace textuel. Entreprendre l'écriture, c'est se vouer à l'effacement et à l'évacuation. On croirait entendre Blanchot sous la plume de Khatibi2. Pour se faire, le récit n’a plus besoin de personnage. C'est plutôt le récit qui devient un véritable personnage3. Reste donc l'épilogue: par quoi se caractérise son discours

qui ne sera jamais. Ces notes regroupées constituent le roman Bartelby et Compagnie, une œuvre littéraire. L’impuissance à écrire, lorsqu’elle parvient à se dire, est encore une façon d’écrire, aussi paradoxal cela puisse être. Le livre de Maurice Blanchot, L’Œuvre à venir, consacré à ces écrivains qui n’ont jamais rien écrit, en témoigne assez Dans cette conférence sur le théâtre extraite des Nouveaux Prétextes, André Gide développe l’idée que la contrainte, dans le domaine de l’art, est une nécessité

importantes, nous sommes abandonnés à une solitude sans nom (…) » (p. 42). Quelque part, il écrit encore : « Nous sommes seuls » ». Il ne s’agit pas d’une solitude 3 secondaire, consécutive à une séparation, mais de la « solitude essentielle » (Maurice Blanchot), c’est-à-dire constitutive de l’être humain lui-même. La première citation concernait la part psychologique, celle de l’inconscient (sexuel), qui intervient dans la création et la seconde insiste sur la solitude infinie de l’œuvre que la critique

l'action, tout en étant dans l'œuvre. Stendhal, lui, n'est jamais dans Le R. et le N. Position intermédiaire entre le roman et le lecteur. "Chaque artiste a parfaitement conscience de la négativité creuse et essentielle de la littérature." ((Blanchot) Balzac : "le foisonnement des objets particuliers l'emporte partout sur le coup d'œil d'ensemble." Chaleur directe, irremplaçable du vécu. "J'ai toujours été étonné de la méprise qui fait du roman, pour tant d'écrivains, un instrument de connaissance