La Danaide

peuvent faire. Là où Socrate voit la démesure qui rend l’homme malheureux, Calliclès voit l’expression de la force vitale. Pour Socrate en effet, chercher à satisfaire tous ses désirs s’apparente à vouloir remplir des tonneaux percés. De même que les Danaïdes furent condamnées à remplir d’eau des tonneaux percés parce qu’elles assassinèrent leur père, de même celui que l’appétence ne veut arrêter passe sa vie à chercher une satisfaction, une plénitude qui reste de toute façon illusoire. Or, pour Calliclès

marraines Mais en vérité je l'attends Avec mon coeur avec mon âme Et sur le pont des Reviens-t'en Si jamais revient cette femme Je lui dirai Je suis content Mon coeur et ma tête se vident Tout le ciel s'écoule par eux O mes tonneaux des Danaïdes Comment faire pour être heureux Comme un petit enfant candide Je ne veux jamais l'oublier Ma colombe ma blanche rade O marguerite exfoliée Mon île au loin ma Désirade Ma rose mon giroflier Les satyres et les pyraustes Les égypans les

oubli). Les morts devaient s’y abreuver pour oublier leur passé. Ce poème veut nous dire que le poète voudrait oublier son passé pour vivre plus paisiblement. « Le tonneau de la haine » fait référence aux travaux des Danaïdes. C’est pour cela qu’elles sont citées dans le poème. Les « Danaïdes » font partie de la mythologie grecque. Elles sont les filles du roi Danaos qui tuèrent leurs époux durant leur nuit de noce sur l’ordre de leur père. Elles furent donc conduites aux Enfers et condamnées à remplir

d’une vie désordonnée, à la sérénité d’une vie tempérante. Cette critique politique et sociale est avant tout une critique de mœurs qui entre en résonnance avec le Gorgias de Platon qui véhicule l’image du tonneau percé faisant référence au mythe des Danaïdes. Le texte de La bruyère est parcouru par des métaphores marquantes qui permettent d’alimenter le registre satirique employé par l’auteur tout au long de son œuvre Les Caractères.

voyageur.!Il!avait! fait!prisonnière!la!mort!que!Mars!délivra.!En!punition,!il!fut!condamné!au!Tartare! à!pousser!éternellement!un!rocher!en!haut!d'une!montagne!qui!retombait!inexoI rablement.! –+ Le!tonneau!des!Danaïdes!:!pour!ne!pas!avoir!obéit!à!leur!père!et!avoir!causé!sa! mort,!les!Danaïdes!furent!condamnées!à!remplir!éternellement!un!tonneau!percé! de!mille!trous.! –+ Le!Léthé,!les!champs!Élyséens:!avant!de!pénétrer!dans!les!champs!Élyséens,!pour! tout!dire!le!paradis,!on!buvait!les!eaux!du!Léthé

revanche Socrate pense que chercher toujours à satisfaire ses désirs, c’est se préparer aux pires souffrances.  D'ailleurs, une fois un désir satisfait, l’homme cherche immédiatement à en satisfaire un autre. Socrate associe cette idée aux tonneaux des Danaïdes, en référence aux femmes punies pour avoir tué leurs maris et qui furent condamnées à remplir des tonneaux percés toute leur vie. L'idée de remplir des tonneaux vides renvoie à l'idée de vouloir combler tous ses désirs. On sait que l'homme est en

et intemporelle. L’extrême raffinement de La Muse endormie rappelle d’autres cultures et principalement les arts asiatiques que Brancusi a côtoyés au Musée Guimet. Les nombreuses variantes sur le thème de la tête (Une Muse, Mademoiselle Pogany, Danaïde…) montrent la place que Brancusi accordait à ce thème dans son œuvre. La Muse endormie, 1910 Bronze poli, 16 x 25 x 18 cm La Muse endormie est, à l’origine, le visage de la Baronne Frachon dont il a déjà réalisé plusieurs portraits en 1908-09

vertu se caractérise par la prudence. L'homme qui choisit de ne pas être vertueux cède à tous ces plaisirs, c'est la conception du bonheur de Calliclès dans le Gorgias ; Socrate l'apparente d'ailleurs au pluvier, ou bien à l'image du tonneau des Danaïdes, l'homme non vertueux contente ses moindres plaisirs et continue infiniment sans n'être jamais insatisfait. Calliclès établit donc un lien qui lui semble évident entre bonheur et plaisir, le plaisir serait le moyen d'accéder à la vertu et donc au

bonheur ! » bonheur, liberté, devoir, justice, natureCritique  : Platon , Gorgias . Une vie déréglée ne mène pas au bonheur mais au malheur. L’homme déréglé ressemble au tonneau percé des Danaïdes : il tente sans cesse de se remplir (de plaisir), en vain. Le bonheur suppose au contraire une limitation des désirs. Epicure , Lettre à Ménécée . Le bonheur est la réalisation des désirs

au désir. - Hume : la passion est une réalité première, primitive, qui appartient au sujet qui l’éprouve. La raison ne peut ni détruire ni susciter le désir. Insatiabilité du désir : Platon, dans le Gorgias, compare le désir au tonneau percé des Danaïdes, toujours plein, toujours vide, impossible à remplir. Ainsi un désir amènera toujours vers un autre désir, toujours plus difficile à avoir, jusqu’à ce qu’il soit impossible à réaliser = souffrance. La nausée, Sartre. Le désir n’est pas à comprendre