La Littérature Empêche Les Hommes D être Indifférents

sentit planer le calme surprenant qui, bien des nuits auparavant, sur les terrasses au-dessus de la peste, avait suivi l'attaque des portes(1). Déjà, à cette époque, il avait pensé à ce silence qui s'élevait des lits où il avait laissé mourir des hommes. C'était partout la même pause, le même intervalle solennel, toujours le même apaisement qui suivait les combats, c'était le silence de la défaite. Mais pour celui qui enveloppait maintenant son ami, il était si compact, il s'accordait si étroitement

synthétiser. Comme au moment où je goûtais la madeleine, toute inquiétude sur l’avenir, tout doute intellectuel étaient dissipés. Ceux qui m’assaillaient tout à l’heure au sujet de la réalité de mes dons littéraires, et même de la réalité de la littérature, se trouvaient levés comme par enchantement. Cette fois je me promettais bien de ne pas me résigner à ignorer pourquoi, sans que j’eusse fait aucun raisonnement nouveau, trouvé aucun argument décisif, les difficultés, insolubles tout à l’heure,

janvier 1980 Date d'événement : 04 janvier 1960 Source : FR3 (Collection: Journal télévisé Soir 3 ) Personnalité(s) : Albert Camus / Raymond Aron / Jean-Paul Sartre / Michel Gallimard / Gérard Philipe Thèmes : Arts et culture > Littérature > Figures d'écrivains Arts et culture > Vie intellectuelle Lieux : Europe > France Contexte historique Né d'un milieu modeste en Algérie en 1913, Albert Camus incarne avec Jean-Paul Sartre, quoique différemment, la figure de l'intellectuel

vous dire : mon affaire, à moi, c'est plutôt la politique. « Il s'était figuré, de bonne foi, qu'on l'avait engagé pour écrire « des articles » et donner son opinion sur la situation européenne. Notez qu'il parvenu : il suffisait d'une y serait peut-être interview ou d'un reportage politique réussi pour le mettre tout de suite sur un autre plan. Mais il n'avait pas la patience d'attendre. Il se sentait Mémoires d'un Parisien, p. 130. (1) G. DUVAL, 254 COMMENT ON DEVIENT ÉCRIVAIN humilié de

a suggéré  que  ladite  comédienne  aurait  tout inventé pour qu’on parle d’elle.  Cette  histoire  est  arrivée  il  y  a  quelques  années,  à  l’époque  où  le  pays  ouvrait  généreusement ses portes à  des  visiteurs  d’un type  particulier,  des  hommes  qui  se  déplaçaient  du  fin  fond  du  désert  d’Arabie  pour  s’offrir  quelques  nuits  de  luxure.  Des  nuits  blanches  où  les  vapeurs  d’alcool  enrobaient  les  regards  vitreux d’hommes qui avaient l’habitude de caresser  leur  ventre 

synthétiser. Comme au moment où je goûtais la madeleine, toute inquiétude sur l’avenir, tout doute intellectuel étaient dissipés. Ceux qui m’assaillaient tout à l’heure au sujet de la réalité de mes dons littéraires, et même de la réalité de la littérature, se trouvaient levés comme par enchantement. Cette fois je me promettais bien de ne pas me résigner à ignorer pourquoi, sans que j’eusse fait aucun raisonnement nouveau, trouvé aucun argument décisif, les difficultés, insolubles tout à l’heure,

sage Salomon, Sagesse n’entre pas en âme malveillante et que science sans conscience n’est que ruine de l’âme - tu dois servir, aimer et craindre Dieu, et mettre en lui toutes tes pensées et tout ton espoir ; et par une foi nourrie de charité, tu dois être uni à lui, en sorte que tu n’en sois jamais séparé par le péché. Méfie-toi des abus du monde ; ne prends pas à cœur les futilités, car cette vie est transitoire, mais la parole de Dieu demeure éternellement. Sois serviable pour tes prochains, et aime-les

rougissement... Circonstances : hasard, organisée ... Rencontre = premières impressions positives ou négatives... Moment important car il conditionne la suite du récit. Ce premier extrait évoque le coup de foudre, très présent au cinéma et en littérature. On appelle cela un « topos », c’est-à-dire, un thème récurrent. Ce thème est traité ici de manière caricaturale (la chanson romantique, les « effets »...) mais on retrouve les caractéristiques du genre : l’importance du regard, le sentiment

lieu, ce que ne cachent pas les didascalies : I - le théâtre représente un palais. II - à la campagne, au bord de la mer et non loin de la ville. III - une forêt proche de la mer et dans le voisinage de la ville. Bien plus, le décor est double et doit être complété en fonction de la question de Dom Juan (« Mais quel est le superbe édifice que je vois entre ces arbres ? ») et d’une seconde didascalie : le tombeau s’ouvre, où l’on voit un superbe mausolée et la statue du Commandeur. IV - l’appartement

critique à l'aide du concept de l'industrie culturelle. ❖ Naissance de la théorie critique En 1931, dans son discours inaugural à la tête de l’Institut, Horkheimer posait le constat d’une fragmentation des savoirs, fragmentation qui empêche de comprendre et par la même de transformer la société existante dans sa totalité. Aux yeux d’Horkheimer, la spécialisation dans le champ scientifique, l’idéologie de la compétence et la culture de l’expertise qui en découlent, ne font que reproduire