La Narrateur Participant

accès à la psychologie des personnages. il doit lui-même interpréter ce qui se joue à partir des seuls signes extérieurs. Cette impression est rendue principalement par le choix d’une focalisation externe (même si on a quelques interventions d'un narrateur omniscient ; « s'en souvenant » ; « libérée de toute sa peur »). Le lecteur est donc obligé d’interpréter ce qui se donne à voir et à entendre. Mais entendre quoi ? Car justement, le dialogue lui aussi peut surprendre. Il est à la fois banal, décousu

"l'amour vainqueur ", la "vie opportune " [vers 6] les rend mélancoliques ou ne les convainc pas. Nous découvrons donc un paysage où derrière les apparences de gaité, de fête, se cachent l'ennui, la facticité d'un jeu convenu et s'agit-il alors des participants à la fête, de la fête elle-même qui serait génératrice d'ennui, de tristesse ? Ne faut-il pas voir dans cette évocation l'expression même de la présence du poète et la transposition de ce tableau-objet, celui de Watteau, en un tableau intérieur

en politique. Visiblement l’horizon de ces ouvrages, plutôt dus à des historiens, n’est aucunement l’interrogation esthétique qui caractérise à des degrés divers le travail du littéraire. Au mieux, la littérature y est envisagée comme un outil participant à l’histoire des idées. II. Le champ d’études On débouche de la sorte sur la question capitale du champ et de la légitimité de nos études. Dans la circulaire préliminaire, j’indiquais comme objets de notre travail les « textes à contenu politique

conservant le sens du frisson. Ainsi, quand la mort est au rendez-vous, elle concerne souvent un animal, comme dans Le Chat de Tigali où Didier Daeninckx met en scène une parabole. Le racisme ordinaire, sordide, aboutit à un acharnement contre le chat du narrateur rentré d'Algérie, fait violent en soi : le chat symbolise ainsi l'innocente victime d'une situation dure et cruelle. L'image atténue la violence des mots. Qui a tué Minou-Bonbon ? présente plus de douceur encore grâce aux connotations sucrées

tous ces moments forts qui provoquent des émotions chez les personnages et les lecteurs. 3- Analyse du point de vue d’un extrait Le point de vue de l’extrait choisi est engagé, démontré par le narrateur participant et l’abondance de vocabulaire connotatif positif ainsi que négatif. Puisque le narrateur décrit son enfance douloureuse à l’hôpital, la majorité du vocabulaire est négative : rien connu du simple plaisir de vivre, infinie douleur de vivre, laissé crever et n’avais aucune raison de vivre

moins assurée : d'abord parce que la focalisation externe n'a aucun fondement linguistique (Rabatel 1997a, b), ensuite parce que la focalisation zéro y apparaît très problématique, dans la mesure où le texte théâtral se caractérise par l'absence de narrateur primaire (1). En sorte que la seule instance disponible pour un PDV est le person nage. Encore faut-il préciser que nombre d'exemples de PDV du personnage relèvent de contextes narratifs à la troisième personne (Banfield 1995, Rabatel 1998), alors

n’est pas seulement une magnifique leçon d’écriture mais surtout les aventures fantastiques d’un narrateur à la recherche de son Moi. Et même si, lors de ma première lecture, je ne pouvais aucunement m’identifier aux personnages Ŕ leurs pensées n’étaient pas les miennes, je ne parlais pas comme eux, je n’agissais pas comme eux Ŕ je n’ai pu détourner mon attention du périple que traverse le narrateur d’un bout à l’autre du récit. De la Grande Guerre aux colonies africaines, des Amériques aux banlieues

.....................................................................89 Lecture de soi – appropriation de soi ..................................................................................................90 CONCLUSION : DE L’AUTO-LECTURE DU NARRATEUR À CELLE DU LECTEUR .............................................92 La sur-perfection du système épistémologique : la communication au second degré .........................92 Une rhétorique efficace encourage herméneutique introspective : l’exemple

voyageur : les rencontres importunes, les colères des dieux, les monstrueuses rencontres, les intempéries facétieuses… Toutefois, le récit ne suit pas une cohérence chronologique lisse mais multiplie les analepses puisque le héros devient parfois narrateur de ses aventures passées. Conclusion Malgré les incertitudes entourant la maigre biographie d’Homère, malgré les doutes entourant l’origine des deux épopées, L’Iliade et L’Odyssée restent très présentes dans la mémoire collective et inspirent de

de plus en plus développés : « menaçant », « appréhension », « pressentiment », « inconnu », « bizarre », « inquiétude », « menace », « oppression », « crainte ». c. Les nombreux effets d’expressivité renvoient à l’état de panique qui envahit le narrateur-personnage. Les exclamatives rendent compte de sa surprise et de son incompréhension. Les phrases brèves, parfois nominales, s’imposent comme autant de cris de détresse et l’on a le sentiment qu’un piège se referme sur le personnage qui répète les