La Pensée Sauvage Levi Strauss

ainsi de trouver des explications venant de la nature elle-même. A travers ces objectifs, ils utiliseront directement ou indirectement le concept de l’infini. Aristote fut le premier à recenser leur thèse, il énumère les points communs entre les pensées des présocratiques et les raisons qui les ont poussés à croire en l’existence de l’infini. Les présocratiques font de l’infini un principe, il est non engendré et non corruptible p2 La symbolique est la perfection, l’absolu et l’infini. Il représente

pratiques est le produit d'un conditionnement culturel spécifique, et 2. que nos propres pratiques culturelles peuvent être également considérées comme barbares, sauvages et rebutantes, à proscrire. On peut penser ainsi : 1. à la rupture des liens sociaux comme peine du criminel (la forme prison vue par les indiens d’Amérique du Nord, cf. Lévi-Strauss, Tristes tropiques, chap. 38. « Un verre de rhum ») 2. au supplice de Robert-François Damiens, dit le régicide : 1 « Damiens fut condamné, à « faire

d’établir un lien entre les différentes disciplines appartenant au champ des sciences humaines. 1er essai (« La crainte de l’inceste ») : Les névrosés comme les primitifs éprouvent la même « crainte de l’inceste ». Ce sentiment surgit chez les sauvages à partir du système totémique (qui rend nécessaire l’exogamie). 2ème essai (« Le tabou et l’ambivalence des motions de sentiment ») : Au sens où l’entend Wundt, le tabou est un « ensemble de faits de la vie psychique dont le sens semble nous échapper

of American FolkLore, 27, 1914, pp. 374-410. ELIADE, Mircea, Aspects du mythe. Paris : Gallimard, 1963. GOODY, Jack, La Raison Graphique. La domestication de la pensée sauvage. Paris : Minuit, 1979. LEACH, Edmund, “Frazer et Malinowski”, dans L'Unité de l'homme et autres essais. Paris : Gallimard : 1980, pp. 109-142. LEVI-STRAUSS, Claude, Anthropologie structurale. Paris : Plon, 1958. — " — Anthropologie structurale deux. Paris : Plon, 1973 (notamment “La structure et la forme”, pp. 139-173)

propension qui est également très présente dans le devenir historique du mythe de Perceval. Mais voilà qu’après avoir parlé de « matière » ou de « trame narrative », j’en viens à employer le mot « mythe ». Dans le cours de ma recherche, j’ai d’abord pensé pouvoir me concentrer sur la « figure » de Perceval, sans me demander dans quelle mesure les configurations dans lesquelles la forme percevalienne se trouvait engagée pouvaient ou devaient être considérées comme « mythiques ». Mais je me suis

? Cet acte reste-t-il une démarche totalement individuelle ou y a-t-il un désir de lien, d’appartenance à l’autre ? Il est incontestable que l’on touche ici à l’identité qui a, depuis toujours, passionné les anthropologues. En effet, de Claude Levi Strauss en passant par Marcel Mauss, Mondher Kilani et Maurice Godelier, le thème passionne et est fondamental dans la discipline. Nous parlons bien sûr d’identité, qui est une vaste notion, quoiqu’il en soit elle concerne bien le lien de la personne à

scientifiques pour établir la différence homme –animal ; - les préjugés raciaux sous-jacents : supériorité de l’homme blanc « civilisé ». Langage bien pensant et gentiment condescendant de Lady Draper (l97-100) « Même…ces pauvres nègres tellement sauvages…tellement arriérés… Ces pauvres brutes… » Ethnocentrisme et non racisme. Sauvegarde de la bonne conscience ; - les intérêts cachés : enjeux économiques qui échappent à Lady Draper, laquelle défend « avec un sourire suave » ses intérêts avoués qui

xviiie siècles notamment, se multiplient les récits de voyage : Jean de Léry écrit L’Histoire d’un voyage fait en terre de Brésil rapportant les coutumes des Indiens, Montaigne parle de sa rencontre avec trois sauvages venus visiter la France dans ses Essais, et, plus récemment, Claude Lévi-Strauss raconte la vie quotidienne des Indiens Nambikwara. 2. Instruire, c’est susciter un regard critique Instruire, c’est aussi apprendre à traiter l’information, c’est-à-dire à jeter un regard critique sur le

Claude Lévi-Strauss. Le sorcier et sa magie. Article paru dans la revue  « Les Temps Modernes » , (Paris), 4e année, n°41, mars 1949, pp. 385-406. LE SORCIER ET SA MAGIEDepuis les travaux de Cannon, on aperçoit plus clairement sur quels mécanismes psycho-physiologiques reposent les cas, attestés dans de nombreuses régions du monde, de mort par conjuration ou envoûtement (1) : un individu conscient d’être l’objet d’un maléfice est intimement

présupposé universel. Empirique et situationniste, l'E.I. produit du sens et du non-sens. Elle requiert des qualités personnelles, des obligations interculturelles, bousculant bien souvent une pensée " héritée " bâtie aussi sur un savoir académique. L'imaginaire et une intelligence du sensible jouent la fonction de levier et favorisent une ouverture possible. C'est au prix d'un tel effort que l'E.I. contribue à une compréhension voire une intégration réussie en Asie. Elle devient alors initiation et Connaissance