La Religion Dans Phedre De Racine

l'admiration exclusive des Anciens et des Classiques, Voltaire se complaisait comme critique à prononcer des exclusives : « ne lire que les ouvrages, il y en a peu ». Impossible d'imaginer un temple plus fermé que son Temple du goût : quelques tragédies de Racine, quelques épîtres de Boileau, quelques oraisons funèbres de Bossuet (et encore, à condition d'en supprimer les familiarités !), voilà - ou presque - toutes les divinités qui l'habitent. En fait, l'esthétique qu'il adoptait, celle du classicisme mais

siècle ont eux aussi mis en scène, à travers leurs pièces de théâtre, l’expression des sentiments. Dans l’une des premières tirades de Phèdre de Jean Racine, l’héroïne éponyme fait part aux lecteurs de ses sentiments d’amour envers son bien-aimé, Hyppolite, dont elle est la belle-mère. « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue », la plus célèbre des phrases de Phèdre, extraite de cette longue tirade, témoigne de son grand amour envers le « Fils de l’Amazone ». L’expression des sentiments a ainsi été

la grande question du xviie siècle est la question religieuse. Les écrivains classiques sont donc nécessairement pétris de culture religieuse. Certaines œuvres, comme Les Provinciales de Pascal ou l'œuvre de Bossuet relèvent même entièrement de la religion. Beaucoup seront influencés par le jansénisme. Ce sont les œuvres des doctes qui définissent les théories du goût classique, à travers des lettres, des traités, des arts poétiques. Vaugelas, Guez de Balzac ou Dominique Bouhours légifèrent ainsi

FrançaisÀ la lecture d’Andromaque, tragédie de Racine (1667), vous discuterez le propos suivant, extrait d’une biographie de Racine écrite par Thierry Maulnier en 1935 (éditée en Folio Essais en 1988) : « Le théâtre vraiment classique sera celui où rien n’a d’intérêt et de sens que dans son rapport au dénouement. » Nous célébrons cette année le quatrième centenaire de la naissance de Molière. Ce dernier est un grand auteur de la comédie classique,qui donne aujourd’hui son nom aux récompenses pour

une conception de la création littéraire qui repose sur l'imitation des auteurs de l’Antiquité. Cette thèse est fondée sur l’idée que l’Antiquité grecque et romaine représente la perfection artistique, aboutie et indépassable. Racine traite ainsi dans ses tragédies (Phèdre par exemple) des règles du théâtre classique, élaborées par les poètes classiques à partir de la Poétique d’Aristote. les Modernes, représentés par Charles Perrault, soutiennent le mérite des auteurs du siècle de Louis XIV, et

lorsque le Bœuf Apis, qui est considéré comme divin, est finalement rôti et consommé. Dans ce conte philosophique l’ironie est utilisée pour apprendre au lecteur la tolérance. Egalement, dans un autre genre et registre, le personnage éponyme de Phèdre crée par Racine, avoue au lecteur la naissance d’un amour impossible envers son fils Hippolyte, ainsi que les vaines tentatives pour y échapper. Exprimé à l’aide de la catharsis et du lyrisme, cette tragédie ne peut qu’évoquer en nous un sentiment de pitié

précisément avec l'« affaire de l'hérésie janséniste » provoquée par Desmarets, ce protégé de la Cour « bizarrement » converti à la dévotion religieuse. Nicole intervient au nom de Port-Royal ainsi que, de manière inattendue, Racine, impliqué à la Cour et pourtant proche de Port-Royal. Racine va étendre la polémique au domaine du théâtre, les attaques de Nicole contre le théâtre ayant gardé un caractère limité et pour ainsi dire accidentel9. Directement lié à la question janséniste, un premier ensemble de

BÉRÉNICE de Jean Racine Mise en scène Jean-Louis Martinelli DOSSIER PÉDAGOGIQUE réalisé par Emanuela Pace Du 13 septembre au 19 novembre 2006 Salle Transformable Hélas ! en guerre avec moi-même, Où pourrai-je trouver la paix ? Je veux, et n’accomplis jamais. Je veux mais, ô misère extrême ! Je ne fais pas le bien que j’aime, Et je fais le mal que je hais. Jean Racine, Cantiques spirituels, 3, 1694 Voici le temps enfin qu’il

baisser ». Il y a dans cette œuvre des ellipses temporelles qui nous laissent parfois sans connaissance de l'heure ou même de la date. Deuxièmement, un pièce classique devait se dérouler en un seul lieu, en un palais pour une tragédie telle que dans Phèdre de Racine, ou en une maison bourgeoise pour une comédie telle Les fourberies de Scapin de Molière. Ce procédé permettait de glisser au spectateur l'illusion qu'il se trouvait dans le lieu représenté, si celui ci était toutefois un endroit commun. Un décor

grands auteurs de tragédie : Eschyle, Sophocle et Euripide. Le théâtre romain ne semble pas avoir assez apprécié la tragédie pour que se développe une littérature tragique importante. Sénèque, cependant, a adapté en latin des tragédies grecques comme Phèdre ou Médée. La tragédie humaniste[modifier] La tragédie humaniste est un genre théâtral du Théâtre de la Renaissance. Elle consiste en une déploration passive d'une catastrophe. Le personnage est une victime, cette tragédie est essentiellement statique