La Voix d'un ange

suis en train de mourir, mais je m’en fiche : si la mort est cette chose si douce et si moelleuse qui me réchauffe et qui me donne envie de dormir pour l’éternité alors je veux bien ! Une voix… j’entends une voix. Elle m’appelle… Soudain, mon corps est soulevé dans les airs. La personne à qui appartient la voix a due me prendre dans ces bras… On me secoue pour que je reprenne connaissance, mais je n’en ai pas envie ! Qu’il ou elle me laisse tranquille ! Et puis, c’est trop tard : je me meurs.

trois poètes recherchent sens et harmonie dans la nature pour favoriser l’ouverture aux autres, pour pacifier et pour espérer en la vie Si le titre du poème de Baudelaire contient bien le mot voyage, il ne s’agit en aucun cas d’un véritable parcours géographique mais d’un ailleurs fantasmé et construit « où tout est beau, riche, tranquille, honnête » et qui serait « un pays de Cocagne ». Nulle intention d’y entraîner les autres : c’est un « voyage privé » avec pour seule compagnie « une vieille

lisière d’un village connu pour ses traditions ancestrales, il était le seul de la région. Sa réputation d’expert n’était plus à faire. Lors de sa trouvaille, il s’attarda sur une photographie. Elles étaient là, toutes ensembles. Les unes à côté des autres. Pas un sourire, pas une expression. Toutes vêtues de couleurs vives. Elles se démarquaient toutes de par leurs Habits, leurs âges, leurs positions sur le cliché, datant des années 1970. Elles faisaient un arc de cercle autour d’un berceau

Anthologie sur le Baroque Mortel, pense quel est dessous la couverture D'un charnier mortuaire un cors mangé de vers, Décharné, dénervé, où les os découverts, Dépoulpés, dénoues, délaissent leur jointure ; Ici l'une des mains tombe de pourriture, Les yeux d'autre côté détournez à l'envers Se distillent en glaire, et les muscles divers Servent aux vers goulus d'ordinaire pâture ; Le ventre déchiré cornant de puanteur Infecte l'air voisin de mauvaise senteur, Et le né

Il utilise pour cela certaines expressions servant à mettre en avant les caractères spécifiques de chaque personnage : « un petit être déguenillé, noir, ébouriffé, dont les yeux ceux, farouches et comme suppliants, dévoraient le morceau de pain »; « voix basse et rauque »; « se recula vivement, comme s'il eût craint que mon offre ne fût sincère ou que je m'en repentisse déjà. ». Il est vrai que, comme le dit Francis Ponge en préambule au poème « L'œillet », si les idées exprimées étaient lu et réfléchies

d’âme. J’ai alors choisi de faire mon anthologie poétique sur la mort, et de recueillir des poèmes de nombreux auteurs, car je trouve fascinant la façon dont peut-être exprimée la mort en fonction des pensées, des sentiments, de la vie et du vécu d’un auteur. Ce que je trouve fascinant, c’est que certains auteurs arrivent à représenter la mort comme une étape magnifique voir paradisiaque, alors que d’autres en ont peur. Au contraire, certains l’attendent et la représentent comme un renouveau, une

74-75, 90-91 Dans sa nouvelle Sarrasine, Balzac parlant d’un castrat déguisé en femme : «  C’était la femme, avec ses peurs soudaines, ces caprices sans raison, ses troubles instinctifs, ses audaces sans causes, ses bravades et sa délicieuse finesse de sentiments. » Barthes demande qui parle ainsi et répond immédiatement en nous disant qu’à tout jamais il est impossible de le savoir car l’écriture est destruction de toute voix, l’écriture est le noir-et-blanc où vient se perdre toute identité

chandelle, Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau ! L'amoureux pantelant incliné sur sa belle A l'air d'un moribond caressant son tombeau.Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe, Ô Beauté, monstre énorme, effrayant, ingénu! Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène, Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours, Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! - L'univers

Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux, Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l'enfant paraître, Innocent et joyeux. Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre Les chaises se toucher, Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire. On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère Tremble à le voir marcher. Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme, De patrie

Adieu (Une saison en enfer, 1873-1875) Ce dernier chapitre d'Une saison en enfer est à la fois la fin d'une histoire et la conclusion d'une longue, intense, dramatique méditation. L'histoire raconte la déchéance d'un jeune poète qui, ayant fait le choix de la révolte contre la société et de la négation enragée des valeurs traditionnelles, se trouve projeté aux limites de la folie et à l'article de la mort. Afin de s'extirper de ce qu'il appelle métaphoriquement son "enfer", le "damné" décide