La Voix d'un ange

lyre 1 LE TEXTE Bon conseil aux amants L’amour fut de tout temps un bien rude Ananké1 ; Si l’on ne veut pas être à la porte flanqué, Dès qu’on aime une belle, on s’observe, on se scrute ; On met le naturel de côté ; bête brute, On se fait ange ; on est le nain Micromégas2 ; Surtout on ne fait point chez elle de dégâts, On se tait, on attend, jamais on ne s’ennuie, On trouve bon le givre, et la bise et la pluie, On doit dire : j’ai chaud ! quand même on est transi. Un coup de dent de trop

Borgnioli, à passer quelques jours dans une terre au fond de la Normandie. Le temps, qui, à notre départ, promettait d’être superbe, s’avisa de changer tout à coup, et il tomba tant de pluie, que les chemins creux où nous marchions étaient comme le lit d’un torrent. Nous enfoncions dans la bourbe jusqu’aux genoux, une couche épaisse de terre grasse s’était attachée aux semelles de nos bottes, et par sa pesanteur ralentissait tellement nos pas que nous n’arrivâmes au lieu de notre destination qu’une heure

à passer quelques jours dans une terre au fond de la Normandie. Le temps, qui, à notre départ, promettait d’être superbe, s’avisa de changer tout à coup, et il tomba tant de pluie, que les chemins creux où nous marchions étaient comme le lit d’un torrent. Nous enfoncions dans la bourbe jusqu’aux genoux, une couche épaisse de terre grasse s’était attachée aux semelles de nos bottes, et par sa pesanteur ralentissait tellement nos pas que nous n’arrivâmes au lieu de notre destination qu’une

vais,  Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! Robert Desnos « J'ai tant rêvé de toi » 1930 J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.  Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant  Et de baiser sur cette bouche la naissance  De la voix qui m'est chère ? J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués  En étreignant ton ombre  À se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas  Au contour de ton corps, peut-être.  Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante  Et me gouverne

costume de montagnard d'Aragon, gris, avec une cuirasse de cuir, une epee, un poignard, et un cor a la ceinture_. DONA SOL (_courant a lui_). Hernani! HERNANI. Dona Sol! Ah! c'est vous que je vois Enfin! et cette voix qui parle est votre voix! Pourquoi le sort mit-il mes jours si loin des votres? J'ai tant besoin de vous pour oublier les autres! DONA SOL (_touchant ses vetements_). Jesus! votre manteau ruisselle! il pleut donc bien? HERNANI. Je ne sais

matinée de novembre, je descendais les quais d’un pas hâtif. Une bruine noire, obombrés de parapluies difformes, s’entrecroisaient. La seine charriait ses bateaux marchands pareils à des hannetons démesurés. Sur les ponts, le vent cinglait brusquement les chapeaux, que leurs possesseurs disputaient à l’espace avec ces attitudes et ces contorsions dont le spectacle est toujours si pénible pour l’artiste. Mes idées étaient pâles et brumeuses ; à préoccupation d’un rendez-vous d’affaire, accepté depuis la

terre qu‟il a créée et il veut t‟aider, te conduire. Explication du verset et apprentissage - Tu t‟es sans doute déjà trouvé devant quelque chose de très beau ? Quoi par exemple ? Quelle a été ta réaction ? (Laissez les enfants parler) - Lisez à haute voix le verset à mémoriser dans une Bible. - Demandez aux enfants quels sont les mots difficiles. Comme par exemple le mot "louer" qui signifie célébrer, glorifier, remercier. Expliquez aussi "les œuvres" qui sont le résultat du travail de Dieu et assurez-vous

pour être dévot, je n'en suis pas moins homme; Et lorsqu'on vient à voir vos célestes appas, Un coeur se laisse prendre, et ne raisonne pas. Je sais qu'un tel discours de moi paraît étrange; Mais, Madame, après tout, je ne suis pas un ange; Et si vous condamnez l'aveu que je vous fais, Vous devez vous en prendre à vos charmants attraits. Dès que j'en vis briller la splendeur plus qu'humaine, De mon intérieur vous fûtes souveraine. De vos regards divins, l'ineffable douceur

tendit ici ses deux bras courts dans la direction du parvis, comme s'il montrait quelque chose derrière le rideau mouvant de la pluie : « Mes frères, dit-il avec force, c'est la même chasse mortelle qui court aujourd'hui dans nos rues. Voyez-le, cet ange de la peste, beau comme Lucifer et brillant comme le mal lui-même, dressé au-dessus de vos toits, la main droite portant l'épieu rouge à hauteur de sa tête, la main gauche désignant l'une de vos maisons. À l'instant, peut-être, son doigt se tend

connotations péjoratives se rapportant à l’abjection, à l’infamie. En quoi, dans son recueil des Fleurs du Mal , le poète se fait-il alchimiste ? En d’autres termes comment opère-t-il une transmutation de la boue d’un réel fort prosaïque en un or poétique ? Nous verrons tout d’abord quels sont les différentes réalités triviales et monstrueuses que recoupe le terme de « boue », puis nous montrerons comment le poète transfigure en or poétique cette vile