Le Cid Intrigue

poétique[->59] que « le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable ». Est vraisemblable ce qui correspond aux opinions du public en termes de morale, de rapports sociaux, de niveau de langue utilisé etc. Le plus grand reproche que l'on ait fait au Cid[->60] est de proposer une fin invraisemblable car la morale ne peut accepter qu'une fille épouse le meurtrier de son père même si le fait est historique. L'importance de la vraisemblance est liée à l'importance de la morale dans la littérature classique

1 La comédie classique en France, Roger Guichemerre Introduction Difficile de délimiter exactement la comédie classique, pièces et époques variées. Pourtant, demeurent des constantes : les sujets (intrigue d’amour contrarié qui se termine heureusement), les personnages (de rang médiocre ou simples nobles, pas de rois etc.), l’intrigue (avec un noeud), le style (médiocre, pas emphatique). Le rire n’est pas indispensable, plutôt l’émotion, mais le comique est l’attrait principal. Le but est

les représentants avec leurs tragi-comédies (genre théâtral dont l’intrigue est caractérisée par un dénouement heureux, à l’inverse de la tragédie). Une tragédie fameuse : Le Cid de Corneille. La règle des trois unités est instaurée : l’action doit se dérouler en un jour, en un lieu et il ne doit y avoir qu’une seule intrigue. Par ailleurs, les pièces ne doivent présenter rien d’extravagant et de choquant. Ces nouvelles règles, qui rendent le théâtre moins libre, permettent à la comédie de prendre

qu’elles entraînent, inspire au public un mélange de pitié et de terreur. (p.63) En 1637, le public acclame Le Cid, mais certains dramaturges contestent cette tragi-comédie, au nom de la bienséance. Cela occasionnera une « querelle » restée célèbre. Corneille s’est inspiré d’une pièce espagnole qui romance les exploits d’un grand seigneur castillan du Moyen Âge. (p.64) Argument du Cid : Rodrigue et Chimène s’aiment ; cependant don Gomès, le père de Chimène, gifle don Diègue, le père de Rodrigue

devins par la suite historien du roi tout en conservant son côté artistique lorsqu'il avait besoin d'être réquisitionné. La tragédie Andromaque est le plus touchant modèle de tendresse maternelle et de piété conjugale. Son succès rappela celui du Cid par l’exagération des éloges comme par la violence des critiques; c’est de toutes les tragédies de Racine celle qui produit le plus d’effet au théâtre par l’énergie et la vérité des passions et une continuelle alternative de crainte et d’espérance,

XVIIème siècleTrès inspirés des auteurs antiques, Molière s’inspire de La Marmite de Plaute en écrivant l’Avare, et Racine du mythe d’Euripide afin d’inventer sa célèbre Phèdre. Tandis que Corneille s’inspire de la littérature hispanique pour écrire le Cid. En outre, on peut retrouver le principe de Catharsis Antique dans les pièces tragiques.Catharsis: purgation des passions en les illustrant symboliquement Exemple: Phèdre de RacineLe théâtre au XVIIème siècleLa tragédie classique:Le théâtre classique

(par exemple : la mort). « La principale règle est de plaire et de toucher. Toutes les autres ne sont faites que pour parvenir à cette première. » Racine, Bérénice, préface. Quelques grandes tragédies classiques : Corneille (1606-1684) : Le Cid (1636) Horace (1640) Cinna (1641) Polyeucte (1643) Racine (1639-1699) : Andromaque (1667) Iphigénie (1674) Phèdre (1677) Britannicus (1669) Bérénice (1670) Mithridate (1673) Esther (1689) Athalie (1691) La tragi-comédie La tragi-comédie

personnages (récit de la bataille contre les Mores dans Le Cid, récit de Théramène dans Phèdre). Le théâtre classique s'efforce de rapprocher le temps de la représentation et le temps de l'histoire: la règle des trois unités, inspirée d'Aristote (IVème siècle av. J.-C.), impose l'unité de temps (l'action se déroule en vingt-quatre heures), avec l'unité de lieu (l'action se déroule en un seul lieu) et l'unité d'action (une seule intrigue). Devant un unique décor, et une crise qui se noue et se dénoue

des règles du français et les bons goûts littéraires), publie dictionnaire descriptif Théâtre (dans classicisme)  écrit en vers, respecte la règle des 3 unités) Règle des 3 unités : 1 action (une intrigue), 1 lieu (une seule place), 1 temps (1 jour) Pierre Corneille, écrit tragi-comédies (Le Cid, L’Illusion Comique) et tragédies (Horace, Cinna et Polyeucte) Jean Racine, Andromak, Iphigénie, Phèdre Molière, financé par Louis 14, voulait être acteur, son but est de faire rire les gens et de leur

c’est un divertissement nouveau, et de plus parce que le roi aime cela. Mais le théâtre aura aussi connu ces règles classiques, qui formeront l’idéal classique. Nicolas Boileau instaura les règles des 3 unités : l’unité d’action : il n’y a qu’une intrigue l’unité de lieu : l’intrigue se déroule sur un lieu unique l’unité de temps : l’intrigue dure moins de 24h. De plus, d’autres règles se rajoutent : la vraisemblance : On ne joue que ce que l’on peut croire. Il n’y a aucun rebondissement fantastique