Le Contrat De Fief

d’élite : c'est une notion abstraite servant à décrire le système socio-politique dans lequel les relations au sein des élites politiques sont régies dans des liens d'homme à homme entraînant une réciprocité théorique de bienfaits (le fief) et de services. Le fief, unité de base de la féodalité, n'est pas identique à la seigneurie. La féodalité régit les rapports entre les seigneurs et leurs vassaux. Elle tire ses origines dans le compagnonnage germanique : un homme libre se fait chef de groupes

mérite son fief » comme dit Fulbert de Chartres. En effet, le vassal va être aussi engagé pour une fidélité positive. Une fidélité dont découlent des obligations de services et de dévouement, car il faut aussi « faire le bien ». Le seigneur quant à lui est aussi engagé dans ce serment de fidélité, surtout pour la fidélité positive, et il a donc aussi des devoirs envers son vassal. Des engagements réciproques de fidélité positive. Ce lien féodal repose sur un contrat. C'est un contrat bilatéral

tels que le lien servile et plus particulièrement dans cette lettre, le lien vassalique. La vassalité est donc caractérisée par un engagement personnel du vassal (vassus) envers le seigneur (senior) et par l'attribution d'un bénéfice (c'est-à-dire un fief) au vassal par son seigneur, d'où l'explication de la notion de fidélité par l'évêque Fulbert de Chartres. Qu'est-ce qui caractérise le lien féodo-vassalique ? Quel est l'intérêt de la notion de fidélité selon l'auteur ? Il ressort de cette analyse

s’affranchissent des autorités seigneuriales et forment ainsi des communes. Louis VI le Gros utilise aussi sa fonction de gardien dans le cadre du droit féodal. En effet, à la mort du vassal, si son héritier était mineur, le seigneur doit assurer la garde du fief et de l’héritier. Cette règle permet au roi de marier son fils à l’héritière du duc d’Aquitaine Aliénor dont il avait la garde, mariage fructueux qui permet l’accroissement substantiel du domaine vers le sud-ouest. Le roi, juge suprême de la

politique et plus particulièrement une société politique qui s’est développé en Europe ; et même en Asie ; du 10ème au 13ème siècle. C’est au 18ème siècle que l’on va parler de société féodale – terme utilisé par Montesquieu – toutefois, les termes de « fief » et de « féodal » sont utilisés dès le 11ème siècle par les juristes. Le terme de féodalité possède deux dimensions : • Au sens étroit, il « désigne un ensemble d’institutions créant et régissant des obligations d’obéissance et de services

féodalité qui est une notion du VIlème siècle; c'est un ordre politique et une structure d'organisation sociale. Cette organisation sociale est fondée sur deux éléments : la terre, le fief, c'est-à-dire le lien réel. Ainsi que sur le lien personnel : la hiérarchie des personnes. Le lien du seigneur et du vassal est un contrat synallagmatique intuitu personae. En d'autres termes, le vassal est sous la protection du seigneur, son seigneur lui rend la justice et lui donne des moyens de subsistance. Ceci peut

très vastes) ont coutume de les séparer en plus petits lopins, qu’ils font cultiver par des paysans libres. Ces parcelles de terres sont appelées fiefs – en fait, le mot « féodalité » est apparu au XVIIe siècle pour qualifier ce qui se rattache au fief. C’est donc dire que la société et l’économie du XIIe siècle sont fondées sur l’exploitation des paysans par l’aristocratie dans le cadre de la seigneurie. Même si la terre ne leur appartient pas, les paysans peuvent en garder les fruits ; ils doivent

premier temps, de parler de la vassalité comme un contrat évolutif (I), puis, dans un second temps, du fief de leur multiplication à l’hérédité (II) I – La notion de vassalité : un contrat évolutif A – La vassalité : un engagement juridique B – La vassalité : une fidélité non sans limites II – Le fief : de la multiplication à l’hérédité A – La multiplication des fiefs de par le morcellement du territoire B – De la concession à l’hérédité du fief

ordres. 2.2 Apparition du fief et de la vassalité Le poids économique de la terre permet alors à cette vaste aristocratie terrienne d’asseoir son autorité nouvelle sur un système de subordination et de concession de territoires. C’est ainsi qu’apparaît la féodalité, caractérisée par le fief et le contrat vassalique. La vassalité est un engagement d’aide, de conseil et de fidélité tenu à un seigneur, qui offre en contrepartie une terre à son nouveau vassal. Le fief est cette seigneurie rurale

évêque du X ème siècle, qui a mis en avant les liens entre les seigneurs et leurs vassaux. Le seigneur est un aristocrate et il exerce le pouvoir sur son peuple. Le vassal une Personne qui relève d'un seigneur (appelé aussi souverain ) dont il tient un fief et à qui il doit hommage et services . C'était un homme très cultivé, vivant dans un milieu modeste. Il est nommé évêque par Robert Le pieux en 1006. Guillaume V, quant à lui était duc d'Aquitaine, connu également sous le nom de Guillaume de Poitiers