Le Costume Dans Dom Juan

II. Le plaisir de la représentation 1. Le spectacle : un art vivant Hugo : « Il y a des cœurs humains sur la scène, des cœurs humains dans la coulisse, des cœurs humains dans la salle. » La représentation est une fête pour les sens : décors, costumes et éclairages créent une atmosphère. [Exemples personnels.] Le théâtre se vit, il ne se pense pas. L’illusion théâtrale a une grande force émotive ; elle permet de représenter un spectacle plus vrai que le réel, grâce à l’impression d’un rythme

visible. Le lieu n'est pas le lieu Au théâtre, le lieu est illusion : le spectateur admet que la scène présente comme réel un lieu en réalité factice et que les deux cents mètres carrés de la scène représentent une forêt dans le deuxième acte de Dom Juan, un champ de bataille dans Cyrano de Bergerac. Un décor de carton Victor Hugo, dramaturge lui-même, explique très concrètement : « Le théâtre n'est pas le pays du réel : il y a des arbres en carton, des palais de toile, un ciel de haillons

marque une évolution qui prend une autre forme - Ø scènes/actes - Sujets tabous -Théâtre de l’absurde L’évolution de la comédie de Molière à Marivaux Molière – Dom Juan (1665) - Classicisme Marivaux – Les Fausses Confidences (1738) – Siècle des Lumières 1. La comédie (au temps) de Molière : - Liberté d’expression restreinte : Censure de Dom Juan après la 5ème représentation - Molière a inventé la comédie en France et son héritage fut immense: . La farce: (héritée de la Commedia dell’arte (comme "Le médecin

retour à la raison, l’harmonie, l’imitation des anciens. Il écrit Dom Juan en 1665, pièce dans laquelle il s’attaque à la médecine, la tyrannie des pères, la religion, sous des traits comiques qui engendrent le rire, par l’intermédiaire d’un personnage qui trouve dans les défis et les obstacles une raison d’exister et de se sentir vivant. Antoine Adams, dans Histoire de la littérature au dix-septième siècle, tome trois, juge la pièce Dom Juan de façon très catégorique : ainsi, le premier acte se développerait

Ensuite, par ses personnages et ses costumes. En effet, les personnages de Molière dans George Dandin ou dans toutes autres pièces de théatre, sont éternels, c'est à dire qu'ils peuvent sortir de toutes les époques. Les personnages s'incarnent dans des corps vivants, la salle du public vit dans l'instant ce qui se passe sur scène. Une jeune personne rendra surement une pièce plus contemporaine qu'une vieille personne, dans n'importe quel personnage. De plus, les costumes peuvent affirmer la volonté d'actualisation

Dom Juan et mises en scène. Marcel Bluwal. 1965. Version filmée. Le film s’ouvre sur un œil dans un triangle entouré d’une couronne de rayons : symbole maçonnique qui représente l’œil de Dieu tout puissant qui voit tout et est capable de percer tous les secrets. DJ qui se croit maître de ses actes et de son destin ignore qu’il est observé sous toutes les coutures par le Ciel. Mai ce symbole maçonnique est mal perçu par l’Eglise ; il peut mettre en évidence l’hérésie de DJ qui causera sa perte

38, mène une discussion légère sur la condition humaine, ses faiblesses, ses bonheurs … Certes, il donne le rythme du texte et donc de ce fait de la représentation mais il peut aussi donner des indications sur les lieux, sur les gestes, sur les costumes grâce aux didascalies. En cela il impose sa vision de la pièce et laisse peu de libertés au metteur en scène. Elles sont très importantes à partir du XIXe siècle comme dans En attendant Godot de Beckett. Certaines didascalies peuvent être ainsi incontournables

Dissertation : Le monologue, souvent utilisé au théâtre, paraît peu naturel. En prenant appui sur les textes du corpus, sur différentes pièces que vous avez pu lire ou voir et en vous référant à divers éléments propres au théâtre (costumes, décor, éclairages, gestes, voix, etc.), vous vous demanderez si le théâtre est seulement un art de l’artifice et de l’illusion. L’art du théâtre est, dès l’antiquité, associé à la représentation. Re-présentation, le mot est important. Aristote le traitait

Dom Juan : deux ordres différents : noblesse et tiers état (Cf. ancien régime). Mépris du premier pour le second mais pas encore de révolte du 2d contre le 1er => M. Dimanche est un bourgeois (il est marchand) et la noblesse de Don Juan le fascine. Il en devient incapable de faire valoir ses droits (en l’occurrence se faire payer la confection d’un costume). La fascination s’opère sur deux plans : le statut social lui-même (M. Dimanche se sent réellement inférieur à Don Juan) et le talent persuasif

dramaturge à communiquer avec ses spectateurs, car comme dit Molière « Le théâtre est fait pour être vu » et pour être vu, il faut qu'il soit intéressant et compréhensible pour les gens qui vont le regarder. La compréhension d'une pièce passe par les costumes, les décors et l'éclairage, tous sous les ordres du dramaturge par le biais des didascalies. Eugène Ionesco, dans le courant du Nouveau Théâtre, nous montre une scène finale dans Le Roi se Meurt où tout le décor de la scène disparaît au fur et à