Le Jugement Dernier De Giotto

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traité de Vitruve sur l'architecture ou les descriptions de Pausanias des monuments de la Grèce, le texte antique le plus complet sur l'histoire des artistes et de leurs oeuvres se trouve, comme le rappelle Agnès Rouveret, “enchassé dans les cinq derniers livres de l'encyclopédie plinienne consa- crés à la métallurgie et à la minéralogie”.[1] Pline l'ancien, érudit et écrivain romain né en l'an 23 de l'ère chrétienne, à Côme ou à Vérone est l'auteur d'une Histoire naturelle qui pourrait se rapprocher

l'architecture s'ouvrent par des lamentations: nous ne manquerons pas à l'usage. Le public, dit-on, s'intéresse à la peinture et à la musique, à la sculpture et à la littérature, mais pas à l'architecture. Les quotidiens consacrent des colonnes entières au dernier livre à succès, mais ils ignorent la construction d'un nouvel immeuble, même si c'est l'œuvre d'un architecte renommé. La censure existe pour le cinéma, parfois pour la littérature, mais, pour prévenir les scandales de l'urbanisme ou de l'architecture

monde et toutes ses créatures, se combine alors avec la mentalité marchande en plein essor, c'est-à-dire avec l’esprit concret des marchands-banquiers qui, mécènes, ont soif de retrouver le monde réel dans les œuvres dont ils financent l’exécution. Giotto, le plus grand peintre de Florence aux alentours de 1300 incarne cette transformation dans sa manière de peindre les figures humaines. Dans La vérification des stigmates dans la chapelle Bardi à Santa Croce à Florence, les moines autour de la dépouille

le courrant du XVième siècle, le culte de la Vierge est en progression suite au mouvement du Rosaire de l’ordre dominicain : la Vierge est médiatrice, intermédiaire entre le ciel et le terre et préserve du pécher. Elle intercèdera au moment du jugement dernier en faveur des hommes. Elle est vêtue d’un manteau bleu (couleur céleste) et d’une robe rose (habituellement rouge pour symboliser la Passion du Christ), coiffée simplement et nimbée d’or. Elle est assise sur un tabouret rustique,

comme des liens irrévocables de gemmellité14. Poésie et peinture soutiennent la capacité de représentation qui passe par l’imagination 15 . Elles ont surtout ensemble la puissance de mouvoir les passions et les affections : Ceux qui ont assez bon jugement sur toutes choses […] ont escrit la Peinture et la Poësie avoir telle contraccion et contrectacion d’affinité ensemble, qu’ils disent la Peinture estre muette Poësie : et aussi la Poësie estre Peinture parlante. L’une est le corps, et l’autre

parler de la « découverte du monde et de l'Homme » au XVIe siècle. Jakob Burckhardt, dans sa Civilisation de l'Italie au temps de la Renaissance (1860), élargit la conception de Michelet ; en définissant la Renaissance comme la période située entre Giotto et Michel-Ange, Burckhardt caractérise l'époque par la naissance de l'humanisme et de la conscience modernes. Les préludes médiévaux de la Renaissance Le mouvement culturel de la Renaissance cherche effectivement à se libérer des valeurs médiévales

Dante : le poète est un prince dans son domaine. Cette notion d’équivalence entre artiste et prince se retrouve dans le mythe d’Apelle avec le don de Campaspe par Alexandre. Vasari est très sensible à la conduite des artistes ; selon lui, ces derniers doivent se conduire comme des courtisans, à l’image de ceux décrits par Castiglione. Dans le même temps, l'artiste bénéficie de quelques privilèges que n'ont pas les princes (mélancolie, comportement avec les femmes), privilèges dont ils doivent

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adopté par le peintre : l'art ne se sépare pas des représentations sociales ni des mécanismes sociaux. Chapitre premier : les conditions du marché 1. La peinture est le produit de la relation construite entre l'auteur et le commanditaire : ce dernier, qui finance l'oeuvre réclamée, est un client au sens propre du terme, avec ses exigences et ses prescriptions : celles-ci ont donné la meilleure peinture du Quattrocento, qui s'appuyait sur une relation contractuelle, où l'artiste s'engageait à répondre