Le Malin Génie

d’autrui, mais il éprouve la sienne au sein de la liberté du doute : « […] Il n’est en mon pouvoir de parvenir à la connaissance d’aucune vérité, à tout le moins il est en ma puissance de suspendre mon jugement. » Cette solitude face à un Malin Génie qui peut le tromper entièrement est sa seule puissance. C’est parce que Descartes lui se sait être un individu, différent des autres, qu’il peut douter de leur existence sans douter de la sienne ; et c’est parce qu’il s’isole des autres

la pensée à son insu. C’est pourquoi il faut aussi feindre de se tromper soi-même, et de prendre pour fausses ou imaginaires toutes ces vérités auxquelles j’ai le plus l’habitude d’acquiescer. § 12. Ce paragraphe introduit la fiction d’un « malin génie ». Le doute est en effet étendu non seulement à tout ce qui est hors de moi et que je connais par les sens, mais aussi à tout ce que j’ai l’habitude d’attribuer à mon propre corps, aux sens et aux organes. Si un tel procédé n’étend en rien ma connaissance

cogito, la conscience cartésienne apparaît comme sentiment positif d’exister. Rien ne peut anéantir ce sentiment positif, même l’hypothèse du malin génie. Autrement dit, même si tout ce que je pense est faux, il n’empêche que je pense, donc je suis. Il se peut que je ne pense que des faussetés et que des absurdités, telle est la puissance du malin génie. Mais il y a quelque chose qui résiste même lorsque tous les contenus de pensée sont faux. Cette chose qui perdure, qui persiste dans l’être dans

de luminosité, etc mais comment être sûr que ces sensations sont causées par des objets extérieurs à ma conscience ? Sa deuxième hypothèse est que le monde réel tel que nous le connaissons serait une illusion engendrée par un "Dieu trompeur" ou "malin génie", comme le dit Descartes. Ainsi de même, on ne pourrait pas se rendre compte de l'existence d'un monde extérieur à notre conscience puisqu'elle serait sans arrêt dupée. Par contre dans ces deux cas, on pourrait quand même tenter de surpasser notre

la somme est toujours égale à quatre en mathématiques quelle que soit la prononciation. Pour en douter il va donc falloir imaginer un argument extrêmement fort. L’argument ultime de Descartes est l’idée de ce qu’il appelle le « malin génie ». C’est le doute le plus fort que Descartes peut inventer, c’est pourquoi il l’appelle « doute radical » ou « doute hyperbolique » c’est-à-dire doute extrême. Cet argument consiste à poser l’hypothèse suivante : et si la réalité était toute entière

permet à l’auteur d’informer son lecteur. Il reproche à Pascal de traduire son fanatisme religieux à travers son fanatisme littéraire. Cependant, lors de l’antithèse : «  c’est en admirant son génie que je combats quelques-unes de ses idées », Voltaire précise au lecteur qu’il reconnait que Pascal soit un génie mais que ses idées vont à l’encontre de ses principes. Enfin, c’est une lettre authentique, cela devient au XVIIe siècle un genre littéraire publique. La correspondance de voltaire offre un

Mais Dieu apparemment bon, s'il avait voulu que je ne me trompe pas tjr il aurait voulu que je ne me trompe jamais = insoutenable ! (malin-génie possible) Pas apporter plus d'assentiment aux choses qu'il tenais autrefois pour vrai qu'aux choses manifestement fausses ou aux choses qu'il juge douteuses mais fortement probables. → Va donc douter de tout : génie méchant, air, ciel = mystifications, pas yeux ni mains ni sang. Veut inscrire le doute sur la connaissance et non sur le mode de vie

dans le rêves et dans le monde « réel ». On pourrait donc considérer certaines lois comme impossibles à contredire. Mais Descartes a alors soulevé un dernier argument remettant en cause les certitudes citées précédemment évoquant le malin génie (ou le mauvais génie). En réalité rien ne nous permettrait de prouver que notre raisonnement ne pourrait pas être contrôlé par une force supérieure, quelque chose qui se jouerai de nous et nous maintiendrait dans une illusion permanente où elle ferait passer

simple rêve. Mais rien ne m'assure non plus que ce résultat n'est pas le résultat d'une tromperie ourdie par un prestidigitateur très puissant : Descartes, dans les Méditations métaphysiques élabore l'hypothèse d'un Dieu trompeur (ou plutôt d'un malin génie, puisque le véritable Dieu ne saurait être trompeur), qui voudrait me faire croire que cette proposition est vraie et correspond à une réalité, alors qu'il n'en est rien. Nous nous trouverions alors dans une sorte de rêve éveillé, dans lequel rien

) le cogito cartésien Je pense donc je suis le monde extérieur est douteux mais moi, je suis certain de me connaître tel que je suis grâce à ma conscience; cf. malin génie. II- Soit Hume, soit Kant : ainsi, peut-être ne suis-je pas exactement tel que je m'apparais à moi-même à travers ma conscience? Qui nous dit que la conscience bénéficie d'une telle immunité? Il faudrait alors que la conscience soit pure intériorité, ie, que je puisse discerner totalement "avoir conscience de soi" et "du