Le Silence Et La Parole Dans Phedre

Phèdre, Jean Racine (Acte IV, scène 6) INTRODUCTION Racine est le plus grand tragédien français avec Corneille. Après un premier succès avec Andromaque, il s’affirme contre le vieux Corneille qu’il supplante avec d’autres tragédies (Britannicus, Bajazet, Mithridate, Iphigénie en Aulide) : Phèdre constitue l’apogée de sa carrière dramatique. Vers la fin de sa vie et sur demande, il écrira encore deux tragédies bibliques, Esther et Athalie. Phèdre, écrite en 1677, est la tragédie la plus célèbre

oblitérer, censurer la geste des amours, moins glorieuse, indigne selon lui (v. 83 à 94). 2) Phèdre et la parenté fatale Phèdre intervient d’emblée dans le discours d’Hippolyte à travers la célèbre périphrase jugée inepte par un personnage de La Recherche : "La fille de Minos et de Pasiphae" (v. 36). Une périphrase qui dit tout pourtant de Phèdre, et de l’intrigue qui va naître : Phèdre n’est évoquée par Hippolyte qu’à travers son ascendance, qui signe aussi sa contradiction : –

15 Parole et engagement. La parole peut exprimer un engagement, une promesse ou un serment. Dans le Phèdre, le personnage éponyme rappelle à Socrate son engagement, celui de prononcer un discours meilleur que celui de Lysias :" Très noble ami!... Fait ce que tu viens d'annoncer. Tu t'es engagé de prononcer un autre discours qui soit meilleur et qui ne soit pas moins plein que celui de Lysias" p89-90. Et face aux manières du philosophe, Phèdre prononce le serment qui obligera ce dernier

c’est-à-dire que le locuteur et l’interlocuteur sont, dans l’acte de penser, une seule et même personne. Il faut comprendre que par là, la parole, à soi adressée, a une forme d’objectivité qui permet la réflexion. Or, on admet généralement qu’il faut penser pour parler. N’est-ce pas ainsi qu’on distingue le simple fait de proférer à celui de montrer dans l’acte de parole qu’on pense ce qu’on dit ? Parler ne pourrait être alors parler à soi sans cercle vicieux. Et pourtant l’expérience montre qu’il y a

Racine, Phèdre Acte II, Scène 2 (v 524-552) : L’aveu amoureux d’Hippolyte à Aricie Introduction Phèdre, tragédie classique en 5 actes et en vers, est présentée par Jean Racine (1639-1699) pour la première fois le 1er janvier 1677 ; Racine avait alors appelé sa pièce Phèdre et Hippolyte, ce qui ne fut modifié que dix années plus tard. Comme dans toute réécriture d'un mythe, les sources du dramaturge sont nombreuses. On y trouve notamment des références au poète grec Euripide et au philosophe

concerne la scène d’exposition de Phèdre, une œuvre très connue de Jean RACINE (1639-1699). Orphelin, il est recueillit par sa grand-mère, où il reçoit une solide formation intellectuelle avant de rentrer en classe de philosophie au collège d’Harcourt. Quelques années plus tard, il rentre à l’Académie française. Il a écrit de nombreuses œuvres telles que La Thébaïde (1665), Andromaque (1667), Les Plaideurs (1668), Britannicus (1669), et d’autres encore, cependant Phèdre s’affirme comme son chef d’œuvre

1677, il écrit Phèdre. Concidéré aujourd'hui comme l'un des plus grands dramaturges de la période classique. Cette pièce sera la dernière pièce profane de Racine car il devient historien du roi Louis XIV et qu'il se réconcilie avec ses maîtres spirituels:les jansénites. S'en suit après un long silence de 12 ans , suite à cela il n'écrira plus que des pièces religieuses : Esther en 1689 et Athalie en 1691. Dans Phèdre, l'intrigue est empruntée à Euripide – Hippolyte et à Sénèque – Phèdre. Cette pièce

Phèdre Acte I, scène 1 (p. 36– "Hé depuis quand seigneur…") - Acte I, scène 3 (p. 42– "...et conspire à me nuire") Nota : les lettres "h, b, m" qui suivent les numéros de pages indiquent le haut, le Milieu ou le bas de la page. Passage qui se situe à l’ouverture de la pièce, et qui consiste paradoxalement en une sortie, ou un désir de fuite, dans le monde aventureux ou dans la mort. Au delà de la dimension strictement informative que doit avoir une scène d’exposition, on s’intéressera

LA Phèdre: Au XVIIe siècle, le classiscisme domine la littérature. L'une des icônes de ce mouvement littéraire visant à éduquer la population est Jean Racine. Il se fait connaître notamment grâce à Phèdre, une nouvelle adaptation de la célèbre pièce de théâtre du dramaturge Euripide. L'extrait que nous étudierons est le dénouement ultime de l’œuvre, caractérisé par la mort de l'héroïne, Phèdre. En quoi cette scène (de dénoument) est elle spectaculaire ? Dans un premier temps, nous étudierons

Faut-il avoir foi en la parole ? I. Il faut avoir foi en la parole A) La parole est plus franche que l’écriture. Pour Socrate, la foi en la parole est sans condition et vient par principe : en effet, pour le philosophe, la parole est digne de confiance, contrairement à l’écriture qui n’en est qu’une imitation muette et imparfaite : « ce qu’il y a de terrible, Phèdre c’est la ressemblance qu’entretient l’écriture avec la peinture. De fait, les êtres qu’engendre la peinture se tiennent debout