Les Rêveries D Emma

d’eux-mêmes : • Jean-Jacques Rousseau : Dans les « Confessions », Rousseau nous a raconté sa vie personnelle et il nous a montré que le bonheur ne se retrouve que dans la nature qui inspire à l’homme le bien et la beauté. Dans son ouvrage intitulé : « Rêveries du promeneur solitaire », il revit les moments heureux de sa vie et il exprime son goût pour la solitude et pour la contemplation de la nature. • Alfred De Musset : Partant d’un épreuve sentimentale, Musset nous a montré dans le poème « Nuit de

(27 août) CHATEAUBRIAND Atala, René, Vie de Rancé, Voyage en Amérique (10 septembre) ALEXANDRE DUMAS Le Comte de Monte-Cristo (1re partie) (24 septembre) Le Comte de Monte-Cristo (2e partie) (8 octobre) JEAN-JACQUES ROUSSEAU Les Confessions, Les Rêveries du promeneur solitaire (22 octobre) DENIS DIDEROT Le Neveu de Rameau, Jacques le Fataliste (5 novembre) ALFRED DE MUSSET On ne badine pas avec l’amour, Il ne faut jurer de rien, La Confession d’un enfant du siècle, Lorenzaccio (19 novembre) JEAN

Moyen-Age au XXIe siècle Parcours associé : Personnage en marge, plaisir du romanesque Extrait – Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857 (2e partie, chapitre 9) Cet extrait est la suite de la scène de la balade à cheval avec Rodolphe, au cours de laquelle Emma, qui est alors mariée à Charles, devient sa maîtresse. Le lecteur est alors témoin des changements qui ont lieu chez la jeune femme. D’abord, ce fut comme un étourdissement ; elle voyait les arbres, les chemins, les fossés, Rodolphe

chez elle le moindre bovarysme» (62). En effet, Florence Romand n’a rien d’Emma; Madame Bovary, ce n’est pas elle mais son mari, lui qui ne cesse de se prendre pour un autre, pour un chercheur prestigieux, et dont la solitude est aussi peuplée de rêveries que celle de l’héroïne de Flaubert. Voici à titre d’exemple comment il envisage de tout raconter à sa maîtresse: Peut-être pourrait-il raconter cette étrange histoire comme si elle était arrivée à un autre: un personnage complexe et tourmenté, un

marché à la halle, qu’il ne s’en fait en plusieurs jours d’assemblée académiques »[29]. On la rencontre ainsi dans toute sorte de constructions ; qu’il s’agisse d’un adjectif «(…), son visage était devenu sombre »[30] ; d’un complément du nom « Emma maigrit, (…), sa démarche d’oiseau… »[31]. De même, le plus souvent, l’emploi d’un mot peut renvoyer le plus souvent à une polysémie selon le contexte. Par exemple, le mot « feu », regorge de plusieurs nuances, toutes plus imagées les uns que les

que Michel Raimond (Le roman depuis la Révolution) appelle l’envers du romanesque. L’héroïne, Emma Bovary, lectrice passionnée des romans sentimentaux, se cherche des évasions dans les rêves. Cette puissance d’illusion , que l’exégèse flaubertienne a appelé “le bovarysme”, devient le vrai sujet du livre. La fusion du réel et de l’imaginaire, que Flaubert avait toujours admirée chez Don Quichotte, rend Emma pathétique. La hantise du “ livre sur rien” le faisait éviter le romanesque et cultiver la platitude

dans la rêverie intime. Quand on parle du rêve, on a tendance à penser au rêve nocturne, celui de Freud, celui qui nous échappe. Mais la rêverie c’est autre chose, c'est le rêve lucide. L’amour intervient énormément dans la rêverie. Par ailleurs, le mythe de l’amour inclut l’idée d’une prise de conscience du sentiment amoureux. Cf. Stendhal, dans son essai sur l’amour, et ce qu’il appelle la « cristallisation » : le moment où mon sentiment amoureux me devient transparent.  Exemple : Emma, persuadée

98). 1895 (3 décembre) : naissance d’Anna, une enfant non désirée. Elle porte le nom de la propre sœur de Freud.     LE NÉGATEUR DE LA CHAIR Freud diagnostique une hystérie et note des troubles hypothétiquement dus à l’onanisme refoulé chez Emma Eckstein, une patiente affligée de saignements de nez. Décide d’une opération du nez avec Fliess à la manœuvre. Les suites de l’opération sont catastrophiques : œdème, puanteur, déformation du visage, hémorragies, infections. Nouvelle opération. Selon

projet de posséder veulent souvent devenir, eux aussi, plus forts, plus beaux, plus aimés, mais leur désir d’avoir prime sur leur désir d’être. En somme, les deux désirs coexistent chez les personnages, mais l’un des deux s’impose comme prioritaire. Emma Bovary veut de l’argent, elle vole son mari, incite son amant à détourner des fonds dans l’étude de notaire où il est employé, mais elle use de son avoir pour se rendre plus belle, plus intéressante, pour se faire aimer plus et encore plus : pour être

solitaires, postillons qu’on tue à tous les relais, chevaux qu’on crève à toutes les pages, forêts sombres, troubles du cœur, serments, sanglots, larmes et baisers… messieurs bien mis, et qui pleurent comme des urnes. Pendant six mois à quinze ans, Emma se graissa donc les mains à cette poussière de vieux cabinets de lecture » (Madame Bovary, I, 6). Imagination, poésie et subjectivité Loin de nous détourner du réel ou de constituer un obstacle à la connaissance, un « résidu » comme pour les empiristes