Lettre 58 Spinoza

ensemble de causes et d’évènements antérieurs. Notre liberté est alors dépendante de la connaissance de ce qui nous détermine, c'est-à-dire notre passé, environnement, entourage social… Cette vision de la liberté a été remise en question par Spinoza dans la Lettre 58 à Schuller en 1675, pour qui le déterminisme ne s'oppose pas à la liberté, et la liberté n'est pas un « libre décret » de la volonté, mais la connaissance des causes qui nous déterminent nécessairement, le sentiment de liberté n’est qu’illusion

pensées ou à un autre esprit. Il accepte avec toute ses difficultés le mythe des fenêtres de l’âme : il faut que ce qui est sans lieu soit astreint à un corps, bien plus : soit initié par lui à tous les autres et à la nature. Il faut prendre à la lettre ce que nous enseigne la vision : que par elle nous touchons le soleil, les étoiles, nous sommes en même temps partout aussi près des lointains que des choses proches, et que même notre pouvoir de nous imaginer ailleurs – « je suis à Petersbourg dans

qu'une façon de ne rien donner et de ne se montrer généreux qu'en paroles. Cardinal Mazarin Bréviaire des politiciens Nous promettons selon nos espérances, et nous tenons selon nos craintes. François De La Rochefoucauld Maximes, Edition de 1678, 38 La lettre tue, mais l’esprit vivifie. Saint Paul Cité par David Schiller dans Le petit livre de la sagesse Zen L’acte est constitué de l’acte mental et de l’acte pensé. L’acte dit «mental» est de l’esprit. L’acte dit «pensé» est du corps et de la parole. Nagarjuna

c’est-à-dire la part d’excès en l’homme. Les œuvres de Bakounine, Spinoza et Bataille nous aideront dans nos analyses. Plan de développement Quand l’interdiction est pensée comme une atteinte à la liberté, la transgression est bonne (justification anarchiste de la transgression) Relecture, à cette lumière, du récit de la transgression d’Adam : La possibilité de transgression ne fait qu’un avec la liberté humaine, mais on peut avec Spinoza refuser corrélativement l’illusion de la liberté et l’interprétation

s’avère être un personnage atypique et un peu exalté, dirait-on de nos jours. C’était un homme doté d’une foi ardente, austère et d’une bonté sans limites comme le révèlera Elisée dans une correspondance privée. Il était obnubilé par le respect à la lettre des Saintes Ecritures et ne voulait admettre personne entre lui et Dieu. Cependant, il faisait vivre sa famille dans la perpétuelle hantise du péché et la crainte de l’enfer (32) . Un de ses frères, Elie, se plaindra du mysticisme excessif du pasteur

qui ne dépendent pas de nous sont impuissantes, esclaves, sujettes à empêchement, étrangères à nous. » É PICTÈTE, Manuel, vers 130 apr. J.-C. 2- « J’appelle libre une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature […]. » S P I N O Z A, Lettre LVIII à Schuller, 1674. 3- « Car l’homme libre, c’est celui à qui tout advient selon sa volonté, celui à qui personne ne peut faire obstacle. » É PICTÈTE, Entretiens, vers 130 apr. J.-C. 4 Les pensées de plusieurs auteurs feront écho aux vôtres

comme si le tournant opéré par Deleuze à partir de sa rencontre avec Guattari l’avait conduit à délaisser une certaine constellation philosophique auparavant abondamment fréquentée, ici Bergson singulièrement, mais aussi bien Hume ou Lucrèce, voire Spinoza (seulement trois mentions du « Christ des philosophes »1), afin de s’affronter, pour ainsi dire sans instance médiatrice, au flux du réel dans toute sa concrétude et surtout aux enjeux, indissolublement sociaux, politiques et libidinaux, qui s’en

ministre, 2010 A Mort d’Archimède, détail d’une gravure d’après une peinture de Gustave Courtois (1853-1923) A Novembre 2013 La Fabrique Spinoza 11 rue Erard, 75012 Paris Tél : 01 43 40 00 24 ; Fax : 01 777 59 222 Email : contact@fabriquespinoza.fr ; Site-web : www.fabriquespinoza.fr            REMERCIEMENTS       La  Fabrique  Spinoza  tient  à  remercier  chaleureusement  les  organisations   citées  dans  ce  rapport  qui  ont  accepté  d’être

disciples, croient y voir énoncées des recettes et veulent les appliquer, qui au politique, qui au militaire, qui à la séduction amoureuse, qui à l’économie du marché »[22]. Tel a été grosso modo le sitz im leben[23] qui a révolté l’homme que Spinoza appelle « sagace », l’obligeant à remettre partiellement en cause la morale chrétienne, foulant ainsi au pied le type d’État proposé par Thomas d’Aquin tout en transformant les pensées politiques d’Érasme et de Martin Luther en une base radicalement

...... 47 Texte 11 : La liberté est une perfection, Spinoza (1632-1677) ... 48 Pour mieux comprendre le texte .............................................. 49 Texte 12 : Commandement et obéissance, Spinoza (16321677) .......................................................................................... 50 Pour mieux comprendre le texte .............................................. 51 Texte 13 : Liberté et nécessité, Spinoza (1632-1677) ................. 52 Pour mieux comprendre