Lettre Persanes Moeurs

qui ne définissent pas les codes du bon goût. Cepdt, évolution en cours car le roman semble à même de rendre compte de la société + moyen de transmettre débats, idées de la même manière qu’un essai. (cf. Montesquieu L’esprit des lois vs. Les lettres persanes). Le roman s’engage dans une lutte nouvelle contre l’invraisemblance : réalité passe par le prisme d’une conscience, l’analyse est donc plus ontologique que sociologique essor du récit à la première personne, des « mémoires » et des romans épistolaires

dénoncer les dysfonctionnements de la société par le biais de la fiction. Jusqu’au XIXème siècle, l’utopie littéraire est en fait un genre qui relève de la politique. Les philosophes écrivent des fictions, des récits de pays lointains telles que Les lettres persanes de Montesquieu ou Les voyages de Gulliver de Swift. A l’époque, les libertés d’expression réduites ont obligé ces auteurs à camoufler leur critique politique et sociale en cédant la parole à un étranger. Le procédé narratif du recours au regard

féodales, le fanatisme religieux, etc... Le registre didactique est particulièrement approprié pour remettre en cause un ordre social. *l'apologue peut prendre la forme de romans épistolaires, comme dans les Lettres persanes (1758) de Montesquieu [1689-1755] où Usbeck et Rica s'étonnent des mœurs parisiennes, des contradictions de la société française ; c'est une façon déguisée, comme pour Fénelon [1651-1715] dans Télémaque (1699), de montrer du doigt les cruautés du système monarchique ; que dire

Scudéry (1607-1701) sont écrits dans un esprit épique : les personnages sont marqués par le modèle des héros antiques d’Homère ou de Virgile, ou par des modèles italiens comme ceux de L’Arioste ou du Tasse. Clélie est un roman à clés qui transpose les mœurs antiques, et qui contient la fameuse « carte du tendre ». Dans la même veine précieuse, on trouve aussi des romans pastoraux : L’Astrée d’Honoré d’Urfé (1567-1701) est celui qui a connu à l’époque le plus grand succès. Les personnages, Astrée et

nouvelles contrées (cf les voyages de Bougainville, de Cook..) et de leurs habitants, permettent de découvrir d'autres moeurs, d'autres croyances, et font progresser le relativisme : il n'y a pas de valeur unique : le monde est diversifié, la nature est variée, aussi ne faut-il pas juger par rapport à soi mais par rapport à l'autre ( cf Micromégas de Voltaire, Les lettres persanes de Montesquieu) Importance nouvelle accordée à l'esprit d'examen sous l'influence de Locke (1632-1704), philosophe anglais

en fut jamais. Romancier, dramaturge, cet écrivain touche à tout correspond à l'honnête homme type du XVIIIe siècle. Dans son Tableau de Paris, il nous offre un véritable témoignage (pour ne pas dire peut-être l'un des rares/seuls pittoresques) des mœurs parisiennes de cette époque puisqu'en véritable journaliste, Mercier se rend dans les rues de Paris ou il étudie sa population et note toutes ses observations. L'intention de Louis Sébastien Mercier est claire, il ne s'agit cependant pas de brosser

n’est pas seulement une particularité du romantisme français. Les Scènes de vie d'un propre à rien (1826) de Joseph von Eichendorff en est seulement un autre exemple. Une des manifestations très importantes de cette curiosité est l’exotisme. Les Lettres persanes (1721) de Montesquieu (1689-1755) montrent, déjà très tôt, la nouvelle valeur de la diversité. Cette dernière est considérée comme un enrichissement, parce qu’elle remet en question les valeurs traditionnelles. Cette remise en question

témoignent de cette évolution : - les romans épistolaires permettent de présenter le récit fictif comme réel, l’auteur se présentant comme simple « collecteur » des lettres échangées : on peut citer Les Lettres persanes de Montesquieu (1721), qui présentent de plus une ambition critique assez novatrice - les romans de psychologie et de mœurs : les récits présentent des aventures exemplaires, montrant comment la vertu conduit au bonheur, et le vice au malheur. On peut citer Manon Lescaut de l’abbé Prévost

coutume d’arbitrer la peine. Le danger d’un tel système est évident : le droit pénal devient aléatoire. Peu à peu l’arbitraire va devenir synonyme de caprice et d’injustice. Aussi les Lumières sont amenés à réagir : - Montesquieu dans « les lettres Persanes », - Beccaria dans « les délits et les peines », 1764, il va dire : « les lois seules peuvent déterminer les peines des délits et ce pvr ne peut résider qu’en la personne du législateur qui représente la société uni par un contrat social »

l’ethnocentrisme. Au XVIIIe siècle, le siècle des Lumières, le succès des récits de voyage se confirme et donne lieu à des créations littéraires toujours divertissantes et de plus en plus critiques : les Lettres persanes de Montesquieu raconte ainsi le voyage de deux Persans, Uzbek et Rica, qui, au cours de leur voyage, parviennent à Paris ; ce roman épistolaire met en scène le regard du Naïf, ou de l’Ingénu, qui sera beaucoup exploité en ces temps de censure, et qui donne à