L'inquiétante étrangeté

Mais au bout du périple, elle se rend compte qu‘elle est devenue étrangère à ce pays où son comportement de femme libre la rend vite indésirable. Reprenant l‘avion pour l‘Europe, elle prend conscience qu‘il lui faut désormais assumer, dans son étrangeté culturelle, son moi-femme qui constitue sa véritable identité.  Son écriture est-elle en fait maghrébine ou belge ? Les références imaginaires et les sources sont toujours marquées par des histoires spécifiques qui ne sont ancrées ‘nulle part‘

l’univers quotidien. Il affirme l’existence de l’impossible que nous repoussons à la mesure même de ce qu’il nous attire. Cet impossible satisfait peut être en nous des désirs primitifs, dissimulés au plus intime de nous-mêmes. Freud, dans L’Inquiétante Etrangeté, explique cette peur et cette angoisse par le retour du refoulé. Le monstre matérialise un double de nous-mêmes : ainsi le savant Coppelius qui terrifie Nathanaël dans L’Homme au sable ou la créature de Frankenstein incarnent-ils l’interdit

négation de l’affirmation catégorique (assertion) qui est redoublée par la locution adverbiale, implique une indécision qui est bien de l’ordre de l’étrange, du rêve inquiétant, ou, pour reprendre l’expression freudienne, de l’ordre de « l’inquiétante étrangeté ». Enfin, les deux pronoms indéfinis antonymes désignent le même antécédent (« une femme inconnue et que j’aime et qui m’aime »), ce qui ajoute du flou au paradoxe. — Grande cohésion rythmique des vers 2 et 3, apparentés par la suite de

la cure du psychotique" in: J. Beaudry, R. Pelletier et H. Van Gijsghem, Le désir de l'analyste dans la cure, Montréal: Méridien, pp. 25-50. Chemama, R. (dir.). (1993). Dictionnaire de la psychanalyse, Paris: Larousse. Freud, S. (1919). "L'inquiétante étrangeté", Essais de psychanalyse appliquée, Paris: Gallimard, 1971, coll. "Idées", pp. 163-210. Freud, S. (1920). "Au-delà du principe du plaisir", Essais de psychanalyse, Paris: Payot, 1966, pp. 7-81. Freud, S. (1927). Malaise dans la civilisation

l'« être » autrement dit de la venue infinie à soi qu'est l'existence. Le mythe met en scène le rien comme défaut de qualités du mortel parlant. Et le personnage de Prométhée met en scène « le génie créateur des arts » dont toute existence est l'inquiétante manifestation. Autrement dit l'« art » est la pensée qui sort de soi en répondant du « réel », autrement dit, en répondant de l'indéterminé de ce qui arrive et dont elle doit se séparer sous peine de sombrer dans le chaotique. Le « réel », ce n'est

éducateurs à travailler ce soir là et vue les événements, il a fallu intervenir dans l'urgence afin de pouvoir régler tous les problèmes ou moins essayer... Le but de mon propos est de rejoindre la pensée de Rouzel et ce que Freud nomme « l'inquiétante étrangeté », ce qui dérange le familier du quotidien. C'est un moment où l'organisation du quotidien qui tourne comme une mécanique est chamboulée. Et le désordre, dans les institutions apparaît souvent par la bouche et le corps des usagers. Le problème

science lui assure – feront l’objet d’une affirmation massive et peu nuancée. Le tableau comportera inévi­tablement un volet sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication dont la familiarité apparente ne résorbe pas « l’inquiétante étrangeté ». (Sur les bouleversements et les mutations, avérées ou encore imprévisibles, dont elles sont grosses, puiser à pleines brassées dans Virilio). Ayant réussi à li quider la nature (reprendre ici l’image frappante de Bernard Stiegler : nous

désirs refoulés dont nous ne connaissons souvent pas l'existence. Freud fait donc ressortir ces désirs inconscients par le biais de plusieurs méthodes notamment grâce au rêve et à la création littéraire. Cette dernière prend une place capitale dans L’inquiétante étrangeté3. Freud se livre à un travail rigoureux concernant l'artiste face à sa création et à son inconscient. Celui-ci serait « le noyau dur » du programme freudien. Mais c’est en 1907 que le psychanalyste définit, pour la première fois, en

répétition, c’est quelque chose de très subtil, ce qu’on appelle l’ambiance. Comment dans ces mécanismes de répétition du quotidien, produire un tissu accueillant tel qu’un sujet puisse faire ce chemin du côté de ce qui ne se répète pas, de l’inquiétante étrangeté? C’est un travail permanent dans une institution ; il ne suffit pas d’organiser, il ne suffit pas que ça se répète. Dans la répétition elle-même, il y a cette qualité à introduire: toutes les répétions ne sont pas équivalentes »[3]. Au

Peut-on avoir peur de soi même ? Se diviser au point de s'éprouver soi même comme une menace, tel est le paradoxe ici suggéré. Thème homérique du < menos >, l'ardeur, suscitée par le dieu et qui habite le héros ( cf Iliade ). Thème de < l'inquiétante étrangeté > ( cf Freud et Louis Vax, La séduction de l'étrange ). L'hostilité est habituellement expérimentée comme une force extérieure au suppôt. Ici cette force l' habite, elle le hante. Thème du < double > et de la division de soi ( Voir