Mademoiselle De Maupin

La Boue Et j’En Ai Fait De l’Or les avis des poètes divergent sur le rapport entre la beauté et la poésie. Par exemple Théophile Gautier pensait que l’objet poétique devrait être laid, il exposa ainsi son point de vue dans la Préface de Mademoiselle de Maupin : « Tout ce qui est utile est laid. ». Lamartine pour sa part avait un avis bien différent : « La poésie est l'émotion par le beau. ». Et Ponge conciliant les deux dit : « N'importe quel objet du monde est apte à constituer pour quiconque

littéraire français de la 2nde moitié du XIXème siècle. Ils succèdent à la période romantique où ils trouvaient que le lyrisme était à l'excès ainsi que l'engagement politique. Ces nouveaux principes littéraires furent définis dans la préface de mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier. Ils disaient : "Il n'y a de vraiment beau que ce qui peut ne servir à rien. Tout ce qui est utile est laid,…". Les parnassiens réunis autour de Lecomte de Lisle refusaient une poésie de l'expression, de l'effusion des

reste limitée même si le poète dispose d’une grande virtuosité avec le langage. La poésie se séparerait alors de toute utilité et aurait pour unique finalité la beauté de l’énoncé. Théophile Gautier affirme ainsi dans sa préface à Mademoiselle de Maupin (1835) que “tout ce qui est utile est laid”. Il deviendra par la suite le chef de file du mouvement de “l’Art pour l’Art” qui promeut une poésie dont le seul objectif serait la beauté (qui pour cela doit être très travaillée). Le manifeste

truculence de la vie des artistes qui forment le Cénacle. Dans cet ouvrage « baroque », Gautier se fait le témoin lu- cide et ironique de ces « Précieuses Ridicules du Romantisme »2. Deux ans plus tard, il publie éga- lement chez Renduel Mademoiselle de Maupin (1835), qui fait un véritable scandale. Quittant le domicile familial, place des Vosges, Théophile Gautier s'installe impasse du Doyenné, à l'emplacement de l'actuelle place du Carrousel, dans un appartement où il côtoie Camille Rogier,

qui réagissent contre le romantisme. Le mot parnasse, “assemblée de poètes” vient de l'antiquité grecque : le mont parnasse abritait les 9 muses de Apollon. Téophile Gautier définit le Parnasse comme “L' Art pour l'Art” dans la préface de Mademoiselle de Maupin en 1835, c'est un refus du lyrisme, seul le Beau est l'objet littéraire. Le parnasse est un prolongement du symbolisme, auquel Verlaine a aussi adhéré. Comme tous les courants qui le précèdent, le symbolisme apparaît en réaction au naturialisme

même. L’artiste peut devenir en ce sens une parfaite allégorie de « Gaïa ». L’art peut il ce suffire à lui même ? Gautier est le théoricien de l'art pour l'art.
Gautier expose la théorie de l'art pour l'art dans la préface de son roman, « Mademoiselle de Maupin ». On s'est souvent contenté de souligner l'aspect négatif de cette théorie, ses refus, sans montrer assez ses aspects positifs, les valeurs qu'elle défend. L'idée fondamentale, c'est que l'art n'a d'autre but que lui-même. La création artistique

vieux débat qui a souvent opposé depuis le XIXe siècle les tenants d’une littérature qui se suffit à elle-même à ceux qui ne jurent que par sa fonction sociale. L’art doit-il être utile ? En 1834, Théophile Gautier, dans sa préface à son roman Mademoiselle de Maupin, considérait une réponse positive à cette question comme une pure hérésie. À ceux qui croyaient que le poète avait un rôle social à jouer, il affirmait qu’« il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ». Pour Gautier, la littérature

esthétiquement beau, le critique est sur ce point bien en retard par rapport à ses contemporains. Par ailleurs, Gautier ne semble pas seulement contredire son idole, mais il se contredit lui-même. Si l’on se réfère à la préface de Mademoiselle de Maupin[4], le poète était le premier à aborder la théorie de « l’autonomie de l’art » en 1835. Gautier déclare qu’un artiste doit se concentrer sur la forme et la fore de son œuvre plutôt que sur ce qu’elle pourrait exprimer au niveau social, politique

attribué le titre d'auteur polémiste alors qu'il veut seulement observer la société. Un auteur humaniste peut s'intéresser davantage à l'esthétique humaine qu'à la communication humaine. En 1834, Théophile Gautier dans la préface de son roman Mademoiselle de Maupin entreprend de dire à ceux qui croient que l'art doit être utile « qu'il n'y a vraiment de beau que ce qui ne peut servir à rien ». Plus d'un siècle plus tard, en 1957, Albert Camus souligne dans son « Discours de Suède », alors que l'Académie

force du bouleversement qu’elle provoque chez le lecteur. ROLAND BARTHES, Sollers écrivain(1979) : la lutte de l’écrivain passe avant tout au niveau de la forme et non pas au niveau du message. THÉOPHILE GAUTIER, dans sa « Préface » à Mademoiselle de Maupin définit l’art pour l’art : « Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme