Mademoiselle De Maupin

mouvement poétique Le Parnasse qui apparaît en France dans la seconde moitié du XIXème siècle. Théophile Gautier, en réaction aux excès lyriques du Romantisme, donne le nom de « l’art pour l’art » à cette poésie pure. Dans la préface de son œuvre Mademoiselle de Maupin, il dit : « Il n’y a rien de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid ; car c’est l’expression de quelque besoin ; et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature. »

fascination mortelle que la beauté exerçait sur Théophile Gautier : «J'ai désiré la beauté ; je ne savais pas ce que je demandais. - C'est vouloir regarder le soleil sans paupières, c'est vouloir toucher la flamme. - Je souffre horriblement.» (‘’Mademoiselle de Maupin’’). À la sixième strophe, le poète reprend encore les antithèses du vers 1 et du vers 9, pour cependant dépasser la question de l’origine de la beauté, marquer son indifférence devant le choix du ciel ou de I'enfer, retrouver là la pensée

nous demander s'il est possible de comprendre le travestissement en essayant faussement de l'imiter et en partant avec l'idée préalable que cela constitue un mal, une perversion. Le personnage qui nous est ensuite présenté est mademoiselle Maupin, femme du sieur Maupin, née Madeleine d'Aubrigny. Elle est décrite comme une femme exceptionnellement belle: « taille moyenne, boucles châtain, grands yeux bleus, dents superbes, sourire éclatant, corps svelte, jambes longues et musclées […] épaules modelées

technique, utilitaire (la chaise est faite en sachant que l'on va s'asseoir dessus) alors que l'objet d'art n'a pas d'autre fin que lui-même : c'est la théorie de l'art pour l'art de Théophile Gautier. C'est ainsi qu'il écrit dans sa préface à Mademoiselle de Maupin : « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ». Le second critère qui diffère un objet d'art d'un objet pratique est son originalité dans le sens d'unicité : il n'existe qu'une Joconde de De Vinci ou qu'une Septième symphonie

et au dessus des considérations sociales ou politiques. Formule d’André Gide (XXe) : « On ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments ». Se plaçant sur le plan de la théorie artistique, Théophile Gautier, dans sa « Préface » à Mademoiselle de Maupin, définit l’art pour l’art et du même coup la littérature comme ce qui ne peut servir à rien : « Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux

qui avant de pouvoir être écrit était chanté pour être retenu et transmis. La poésie en a reçu pour héritage son rythme et ses rimes indispensables au poème comme l’affirme Théophile Gautier partisan de l’art pour l’art, dans la préface de Mademoiselle de Maupin ; « il est utile pour moi que mon premier vers rime avec le second ». La poésie est alors belle par son genre proche de la musique, de sa douceur musical c’est d’ailleurs ce que Verlaine soutient dans son "Art poétique" et déclare "De la

privilégier la beauté formelle. Ainsi Gautier défend-il l'idée d'un "art robuste" ,fondé sur le travail de la technique poétique dans un poème " L' Art" du recueil Jadis et Naguère, et d'un art qui fuit l'utilitaire; dans la préface de Mademoiselle de Maupin, il note que "il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien". Servir le Beau, tel est le credo de ces poètes qui ne choississent que des sujets dignes de la hauteur où ils placent leur art. Dans le sonnet " Les Conquérants"

la Renaissance esthétique sont en train d’éclore. Théophile Gautier a cultivé des ses premiers années l’amour de l’art pour l’art (l’art est utile parce qu’il est art; rien n’importe si ce n’est l’art). Gautier a écrit dans la préface de Mademoiselle de Maupin: ‘Il n’y a pas de vraiment beau que ce qui ne peut servir a rien; tout ce qui est utile est laid.’ Il exprime cette primauté de la poésie dans un poème d’Emaux et Cammées (1852), ‘L’Art’, qui sert d’emblème aux Parnassiens :

Paul et Virginie, Don Quichotte, Les Liaisons dangereuses, Werther, Les Affinités électives, Clarisse Harlowe, Emile, Candide, Cinq-Mars, René, Les Trois Mousquetaires, Mauprat, Le Père Goriot, La Cousine Bette, Colomba, Le Rouge et le Noir, Mademoiselle de Maupin, Notre-Dame de Paris, Salammbô, Madame Bovary, Adolphe, Monsieur de Camors, L'Assommoir, Sapho, etc., ose encore écrire : « Ceci est un roman et cela n'en est pas un », me paraît doué d'une perspicacité qui ressemble fort à de l'incompétence

romantisme - et il utilise souvent la métaphore de la sculpture pour indiquer la résistance de la « matière poétique ». En 1863, Émile Littré avait défini la poésie comme « l'art de faire des ouvrages en vers ». - Théophile Gautier (La Préface de Mademoiselle de Maupin, Émaux et Camées). - Leconte de Lisle (Poèmes antiques, Poèmes barbares, Poèmes tragiques). • Le Symbolisme, de 1880 à 1890. Ce mouvement apparaît en réaction au Naturalisme et au Parnasse. Il s'agit de "vêtir l'idée d'une forme sensible"