Mémorial de la Shoah

déportés vers les camps de concentration et d’extermination. La collaboration de l’Etat français est niée, le mythe de la France résistante l’emporte. I.4 La mémoire juive oubliée Malgré l’existence de nombreux témoignages des déportés sur la Shoah*, de livres comme celui de Primo Levi, «Si c’est un homme » ou de Robert Anthelme « L’espèce humaine », parus en 1947, c’est le « grand silence», selon l’expression de l’historienne Annette Wieviorka. Le livre de Primo Levi, militant italien antifasciste

Yad Vashem «Et je leur donnerai dans ma maison et dans mes murs un mémorial (Yad) et un nom (Shem) qui ne seront pas effacés» Le Yad Vashem est un musée, un centre d'archive et un monument commémoratif de la Shoah, imaginé par Moshe Safdie. Il se trouve en Israël, et est situé sur le mont du souvenir, « Har Ha Zikaron »,a Jérusalem. Il ouvrit ses portes a publique en 2005. Un site sobre. Le yad vashem est un musée situé au milieu d'autre bâtiments abritant des centres de recherche

Cinq à six millions de victimes, soit plus de la moitié de la population juive d’Europe. Tel est le bilan du génocide Juifs entre 1940 et 1945. L’holocauste désigne l’une des pages les plus sombres de l’Histoire. Plus couramment appelé Shoah (catastrophe en Hébreu), il désigne l’anéantissement des Juifs d’Europe perpétré par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Il évoque la volonté délibérée de faire disparaitre tout un peuple et sa culture, de façon à ce qu’il n’en reste aucune trace. En

Brouillard, 1956. Gérard Oury, La Grande Vadrouille, 1966. Marcel Ophüls, Le Chagrin et la pitié, 1969. Jean-Pierre Melville, L’Armée des ombres, 1969. Louis Malle, Lacombe Lucien, 1974. Jean-Marie Poiré, Papy fait de la résistance, 1983. Claude Lanzmann, Shoah, 1985. Rachid Bouchareb, Indigènes, 2006. ◗ Plan du chapitre On peut distinguer trois grandes périodes dans l’évolution de la mémoire collective et des politiques mémorielles : de 1945 à 1958, la mémoire résistante s’impose, mais la Seconde Guerre

brutalement exécutées durant le IIIe Reich. C'est pendant la période nazie (de 1933 à 1945) que la prison de Plötzensee devint tristement célèbre. Les décapitations et les pendaisons avaient lieu dans une salle d'execution conservée aujourd'hui comme mémorial des victimes allemandes du National-socialisme. Il s'agit aussi d'un lieu de mémoire silencieuse et la salle d'execution, une salle de souvenir. Au total, 2891 personnes y seront exécutées. Au début, par décapitation à la hache (jusqu'à la

psychologiques, très importantes, avec un grand nombre de personnes traumatisées, souvent pour plusieurs générations. Certains historiens avancent que la définition de la Shoah regroupe également les autres populations persécutées et massacrées par les Nazis20,21,22,19,23. Avec cette définition, le nombre total des victimes de la Shoah se trouve entre 11 et 17 millions24. Personnes handicapées : Entre 200 000 et 250 000 personnes handicapées physiques et mentales furent tuées dans le cadre du programme

(des morts, des pénuries alimentaires...) et morales (la peur omniprésente des pillages, des rafles, du STO, de la "politique des otages"...) - le traumatisme lié à la politique de collaboration menée par le régime de Vichy - le traumatisme lié à la SHoah et à la participation des autorités françaises (police, RATP, SNCF) au génocide des juifs (rafle du Vel' d'Hiv") - un traumatisme si puissant qu'il empêche l'émergence d'une mémoire objective, qu'il rend difficile le travail des historiens - un traumatisme

d'abord en avant l'idée que tous les Français ont été résistants avant de reconnaître que les crimes de Vichy étaient aussi ceux de la France. Le souvenir des Juifs déportés a d'abord été assimilé à l'ensemble des déportés, puis la spécificité de la Shoah (la « catastrophe » en hébreu) a fait émerger une mémoire juive de la déportation. Chaque groupe politique, social, culturel exprime une partie de l'histoire d'une période et étudier celle-ci c'est aussi s’interroger sur la manière dont chaque mémoire

6) Liens possibles avec d’autres œuvres : *Œuvres littéraires. - Une jeunesse au temps de la Shoah (De Simone Veil 2007) : C’est le récit d’une vie autobiographique d’une célèbre femme politique française. - Elle s’appelait Sarah (De Tatiana de Rosnay 2006) : C’est l’histoire de Sarah arrêtée avec sa famille. 60 ans plus tard une journaliste la rencontre pour parler de la rafle du Vél d’hiv. Histoire sur le devoir de mémoire. - La promesse de l’aube (De Romain Gary 1960) :

en oeuvre la solution finale (déportation et extermination des Juifs). C'est un procès qui permet de connaître de nombreux aspects du processus d'extermination des Juifs d'Europe, comme la Shoah par balles, camions à gaz puis chambres à gaz. Ce procès permet également à la mémoire juive de revendiquer la Shoah comme un évènement de l'humanité sans précédent. Après ce procès en 1964, en France, les crimes contre l'humanité sont considérés comme imprescriptibles. Des associations juives se mobilisent