Meursault Solitude

sur celle de l’Étranger, Meursault. Ces deux personnages sont étrangers par rapport à ce qu'y les l'entoure : Bardamu, à la guerre (comme il est cité dans l'extrait « puceau de l'Horreur » l.1), et Meursault à sa propre vie. Les bâtiments pourraient être perçus comme le monde qui entoure ces deux hommes, d'un coté la guerre, de l'autre les normes sociales. Ils sont donc démarqués de ses constructions avec un jeu d'éclairage (lumière / ombre) ce qui sous entend leur solitude face à ce qu'ils sont en

marchands de meubles de style (lignes 15 à 31). Mais ces tentatives d’immersion dans la foule, la vie, ne l’amènent pas à créer du lien avec ses semblables. Il n’évoque aucune personne, il ne s’intéresse pas à ce qui s’y passe, il ne vit rien. La solitude et la vacuité de son existence sont accentuées par un changement de rythme : l’auteur fait une longue énumération des lieux visités par le jeune homme qui intervient après plusieurs phrases courtes. On a l’impression que le personnage est dans sa

Despentes dans un entretien. Au milieu des autres, Vernon apparaît donc comme un ancien rocker nostalgique du système de valeurs portées par le rock des années 80-90, ce qui fait de lui une sorte de marginal en pleine déréliction (sentiment de solitude, d’abandon) dans la société contemporaine. Cette « musique ne s’arrête pas » dans son voyage intra-sensoriel et s’étend du premier au deuxième paragraphe : la musique qu’il perçoit et construit dans son esprit associe la voix de l’icône du blues

distanciation ; humour noir, ironie et légèreté dominent Lien avec l’intitulé de la séquence Ces quatre extraits mettent en scène des antihéros aux prises avec leur misère métaphysique, des êtres errants sans repères. Ils sont proches du « Meursault « de L’étranger Estragon et Vladimir aux noms ridicules, clownesques sont des clochards et semblent enlisés dans l’attente et la monotonie de l’existence. Ce sont des êtres très simples, voir simplets. Leurs répliques utilisent un vocabulaire très

à l’action politique : l’espoir d’un monde différent, la possibilité de manger quoique misérablement (il était naturellement austère, peut-être par orgueil), la satisfaction de ses haines, de sa pensée, de son caractère. Elle donnait un sens à sa solitude. Mais, chez Kyo, tout était plus simple. Le sens héroïque avait été donné comme une discipline, non comme une justification de la vie. Il n’était pas inquiet. Sa vie avait un sens, et il le connaissait : donner à chacun de ces hommes que la famine

mal qui éprouvait un seul homme devient peste collective. Dans l'épreuve quotidienne qui est la nôtre, la révolte joue le même rôle que le cogito dans l'ordre de la pensée : elle est la première évidence. Mais cette évidence tire l'individu de sa solitude. Elle est un lieu commun qui fonde sur tous les hommes la première valeur. Je me révolte, donc nous sommes. Camus, L’Homme révolté, 1951 Texte complémentaire 4 : LETTRE D'ALBERT CAMUS A ROLAND BARTHES SUR LA PESTE : Cher Monsieur, Si séduisant

et accepter de vivre tout en étant conscient de la mort inévitable. Sisyphe trouve son bonheur dans le poids même de son rocher, dans l’effort lucide de sa lutte. C’est pour cela qu’il faut imaginer Sisyphe heureux. CF : La critique a salué en Meursault , personnage central de l'Etranger, un "héros de notre temps" comme elle disait. Comment cet employé de bureau qui vit sa vie et n’y pense pas, agissant comme une marionnette, un automate, peut-il être un héros ? AC : Certes, on pourrait dire qu’il

hésitation de mari ». Il a une vision du monde qui le porte à observer des détails anodins, l’habillement de Pierre, les sons particuliers. Il est aux antipodes des héros, il est passif, sans contact direct avec les personnages, doué d’une cynique solitude observatrice, plongé dans un univers qu’il connait que trop bien. C’est un grand couard. Il cherche à échapper à cette misère, saillante, turgescente, qui se présente devant lui. Pour s’échapper, il transforme les sentiments, les émotions de tristesse

ordinaire dont elle essaie, sans fard, sans détours, sans complaisance, d'approcher la vérité intime. Le début de ce roman me fais penser à un autre livre d’Albert Camus -- L’étranger qui commence aussi par le fait de la mort d’une mère. Pas comme Meursault qui ne peut même pas confirmer le jour exact , ici, dans ce roman la narratrice précise non seulement le jour, mais aussi la date, le lieu, la ville et même l’heure où l’infirmière lui téléphone pour l’en avertir. Puis ce sont les choses routine

Dantès demeura prisonnier. Alors son esprit devint sombre, un nuage s'épaissit devant ses yeux. Dantès était un homme simple et sans éducation ; le passé était resté pour lui couvert de ce voile sombre que soulève la science. Il ne pouvait, dans la solitude de son cachot et dans te désert de sa pensée, reconstruire les âges révolus, ranimer les peuples éteints, rebâtir les villes antiques, que l'imagination grandit et poétise, et qui passent devant les yeux, gigantesques et éclairées par le feu du ciel