Meursault Spectateur

batterie à une distance énorme […] il n'y comprenait rien du tout. » D'autres personnages n'ont même pas l'originalité d'être embarqués dans une quelconque aventure mais subissent un quotidien sans intérêt et sont même tout à fait inconsistants. Meursault, le héros de L'Étranger d'Albert Camus, du moins dans la première partie du roman, se montre indifférent à tout et apathique. Au terme de chaque semaine ponctuée par ses habitudes de petit employé de bureau, il passe des dimanches mornes, vaquant

batterie à une distance énorme […] il n'y comprenait rien du tout. » D'autres personnages n'ont même pas l'originalité d'être embarqués dans une quelconque aventure mais subissent un quotidien sans intérêt et sont même tout à fait inconsistants. Meursault, le héros de L'Étranger d'Albert Camus, du moins dans la première partie du roman, se montre indifférent à tout et apathique. Au terme de chaque semaine ponctuée par ses habitudes de petit employé de bureau, il passe des dimanches mornes, vaquant

la suivit fidèlement ; mais il limita son action qui devait se passer en vingt-quatre heures. Il ne voulut peindre en Néron que le monstre naissant, afin que le personnage restât humain et pût exciter sinon la sympathie, du moins l'intérêt des spectateurs.   — Barjazet (1672) Racine n'a pas toujours imité les anciens. Une anecdote racontée par un ambassadeur à Constantinople lui a inspiré une tragédie dont le sujet est contemporain. Il n'a pas cherché, dans cette tragédie, la couleur locale extérieure

Bertold Brecht. Il a inventé ce qu’on appelle le Théâtre épique. Il s’agit d’une forme de théâtre qui s’appuie sur la narration et dont le but est d’éveiller l’activité intellectuelle du spectateur9. A travers cette volonté de solliciter la pensée du spectateur, Brecht a donné une dimension politique à l’ensemble de ses pièces. Pour lui, il était indispensable de restituer le monde et son actualité par le théâtre10. Ainsi, au cours des années 30, Brecht était l’un des auteurs les plus engagés. On l’a souvent

faculté humaine de penser et de juger. Elle est selon l'étymologie ou cumscienta celle qui nous permet d'être présents à nous-mêmes, d'agir et non de simplement réagir tel un être devenu étranger à lui-même. Meursault, héros ou anti-héros du roman de Camus L'étranger, vit au quotidien en étant spectateur indifférent à tout ce qui se déroule en lui et autour de lui; son existence se déroule dans une forme de passivité étonnante. Être conscient nous offre une hauteur par rapport à nos passions, aux données

l’idéalisation du personnage ou la dénonciation d’une société à travers ce dernier, et si elle ne peut pas aussi trouver une autre légitimité. Cet autre aspect remet en question la place du personnage : il serait à l’image d’un homme ordinaire qu’un simple spectateur des mutations s’opérant dans la société. Au XXème siècle apparaît un nouveau type de personnage, « l’auteur-narrateur » qui met en avant l’auteur comme personnage principal et qui raconte son histoire à la première personne. C’est ainsi que Marcel

1944, s'inspire assez fidèlement du destin dément du jeune empereur romain assassiné en 41 après Jésus-Christ et d'anecdotes authentiques évoquées par l'historien latin Suétone. Mais l'auteur en fait un héros de l'absurde, aux côtés de Sisyphe, de Meursault, de l'Étranger et de Jan, victime du Malentendu, pour constituer ce qu'il a appelé « le cycle de l'absurde ». À la mort de sa sœur et maîtresse Drusilla, Caligula a pris conscience que « Les hommes meurent et ne sont pas heureux » et veut aller jusqu'au

l’Algérie des années 50. Il nous immerge dans la vie d’un quidam dont l’observation rapidement nous met mal à l’aise par son absence à lui-même, sa totale insensibilité. Grâce au point de vue externe, Balzac et Camus nous conduisent, en tant que spectateur, à observer les cadres spatio-temporels et à rentrer petit à petit dans leur intimité. Balzac laisse passer dès les premiers chapitres des allusions qui suggèrent le drame qui va se jouer dans ces lieux. Le style de Camus dans son récit l’Etranger

1944, s'inspire assez fidèlement du destin dément du jeune empereur romain assassiné en 41 après Jésus-Christ et d'anecdotes authentiques évoquées par l'historien latin Suétone. Mais l'auteur en fait un héros de l'absurde, aux côtés de Sisyphe, de Meursault, de l'Étranger et de Jan, victime du Malentendu, pour constituer ce qu'il a appelé « le cycle de l'absurde ». À la mort de sa sœur et maîtresse Drusilla, Caligula a pris conscience que « Les hommes meurent et ne sont pas heureux » et veut aller jusqu'au

la mère pour Meursault. Caligula et Meursault réagissent tous deux au deuil qui les frappe d'une manière inexplicable pour leur entourage : le premier s'éclipse durant trois jours, le second fait montre d'une totale indifférence. Leur décalage par rapport au monde les conduit, le premier à multiplier les occasions de débauche, le second à chercher les plaisirs de la chair grâce à une seule femme, Maria. Tous deux se laissent ensuite entraîner au crime, Caligula délibérément, Meursault machinalement