Monologue Lucky

La double énonciation permet à l'auteur de s'impliquer d'avantage dans ses propos : une opposition plus ou moins importante à la société lui est permise. Il emploie un moyen détourné en impliquant ses idées dans la tirade d'un de ses personnages. Les monologues notamment permettent une réflexion plus profonde sur la société, puisque le personnage est face à lui-même ( et au spectateur ) : Longue tirade de Figaro dans le Mariage de Figaro qui conteste l'ordre sociale. Un autre avantage du théâtre semble

il est vide de sens. Beckett comme Ionesco est très connu pour avoir poussé à l’extrême l’absurde en faisant passer des messages philosophiques dans des textes illogiques. Parmi les exemples les plus fameux, on peut bien sûr citer le monologue irrationnel de Lucky dans « En attendant Godot » qui s’interroge sur Dieu et la condition humaine ou encore « La Cantatrice Chauve », première pièce de l’auteur roumain. // Mais c’est à une autre œuvre phare d’Eugène Ionesco que nous allons nous intéresser

Vladimir et Estragon, deux vagabonds, attendent un certain Godot dans Route de campagne. L’absence de celui-ci éveille chez eux doutes et questionnements. Deux autres personnages font leur apparition : Pozzo, autoritaire, et son esclave Lucky. A la suite du monologue absurde de ce dernier, Vladimir et Estragon se retrouvent à nouveau seuls. Le premier acte se clôt sur l’arrivée d’un enfant qui les informe que Godot ne viendra que le lendemain. Le second acte reproduit à quelques détails près le premier

considérable. 1.2 La méthode et le matériau Beaucoup fut écrit sur Beckett et sa pièce célèbre, dans laquelle se trouvent de nombreux éléments à analyser. Nous ne focaliserons pas sur sa forme, sa dramaturgie, ou l’interaction entre le dialogue et le monologue, mais nous analyserons la pièce à partir d’un point de vue philosophique pour voir comment la pièce donne une image de son époque. Dans ce mémoire, nous présenterons d’abord l’auteur de l’œuvre traitée, Samuel Beckett, aussi bien que le théâtre

confondent scéniquement – costumes-objets scéniques et ne cessent d’essayer de se mettre d’accord. N’assistons-nous pas là à une remise en cause de l’identité individuelle puisqu’il deviennent des images types, anti-héros de leur propre vie ? Le monologue délibératif dans lequel les héros tragiques classiques sont confrontés à un choix existentiel ou circonstanciel se transforme ici en solliloque désabusé : Vladimir souligne que la parole ne peut pas les sauver (« Ne perdons pas notre temps en vains

Pourquoi Dieu traite-t-il bien son gardeur de chèvres, pourquoi bat-il son gardeur de brebis? Mystère! Le Dieu dont parle Beckett, s'il existe, semble donc incompréhensible et peu soucieux des destinées et de la souffrance humaines. Le discours de Lucky dans En Attendant Godot le montre comme un Dieu apathique, incompréhensible, aphasique et laconique[5] incapable de réagir devant la souffrance de ses créatures Cette longue tirade montre que le questionnement obstiné des hommes sur Dieu, sur les jugements

présente une vision de l’histoire différente. Par exemple, pour Dom Juan de Molière, certain metteurs en scène insisteront sur l’aspect comique, d’autres sur le tragique. De plus, voir la pièce apporte des plus. La parole définit le personnage. Le monologue permet au personnage d’exprimer ses sentiments, pensées les plus intimes. Par exemple, à la scène 4 de l’acte III, dans Ruy Blas de Victor Hugo, le personnage éponyme dévoile son amour pour la reine. Aussi, nous pouvons voir les personnages muets

l’état d’esprit du spectateur qui vient souvent pour s’amuser. Ainsi le massage passera plus ou moins selon la réceptivité [ ? ]. Les mêmes leçons d’absurde et d’incohérence nous viennent de Beckett dans son En attendant Godot, avec le fameux monologue de Lucky ; en voici un extrait : ‘‘bref la perte sèche par tête de pipe depuis la mort de Voltaire étant de l’ordre de deux doigts cent grammes par tête de pipe environ en moyenne à peu près chiffres ronds bon poids déshabillé en Normandie […]’’ … On

exclusivement composé d'un échange de répliques donnant lieu à des dialogues ou à des monologues. Il n'y a pas de narrateur ou d'énonciateur unique d'un discours argumentatif. Par sa forme même il reproduit donc exactement un échange humain susceptible de se transformer à chaque instant en débat, conflit, ou affrontement. Même dans le cas du monologue, le personnage débat en quelque sorte avec lui-même (exemples monologues des héros tragiques classique qui essaient de délibérer sur les résolutions à prendre

Bernard Levy Jean-Luc Vincent Giulio Lichtner Elsa Pavanel Christian Pinaud Marco Bretonnière Séverine Thiebault Bérangère Prost avec Gilles Arbona Thierry Bosc Garlan Le Martelot Georges Ser Patrick Zimmermann Vladimir Estragon l’enfant Lucky Pozzo à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet du 5 au 28 mars 2009 production déléguée : MC2: Grenoble coproduction : MC2: Grenoble, Cie Lire aux Éclats, Le Parvis-Scène nationale de Tarbes coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet La Cie Lire aux