Phèdre Racine Antigone Anouilh

de la passion : que ce soit la soif de vengeance et de justice réclamée par Electre ou la déclamation de l’amour incestueux d’une mère pour son fils dans la Phèdre de Racine. Car ce qu’aime à voir le spectateur ce sont bien ces mythes de l’Antiquité et qu’il connaît depuis toujours comme celui d’Antigone. Et dans la pièce reprise par Anouilh on aime à se replonger dans l’action, à se retrouver nous-mêmes confrontés à choisir entre les lois divines ou les lois humaines, entre mourir et vivre. L’engagement

OBJET D’ÉTUDE 1: LA Tragédie et la comédie au XVIIº : le classicisme SÉQUENCE Ii : Œuvre intégrale Phèdre de racine, ou la parole meurtrière Problématique d’ensemble : - Caractéristiques de la Tragédie Classique : équilibre et parallélismes - Du mythe à la tragédie antique et à Racine : le travail de l’écriture - les thèmes, le héros tragique : fatalité et tiraillement  - Caractéristiques d’un genre et d’un registre, le tragique. - Les figures de style

réflexion sur l’absurdité de la condition humaine ? Les héros tragiques sont victimes d’un destin qu’ils ne maîtrisent pas, destin parfois injuste, incohérent. Ex. 1 : Œdipe de Sophocle, Phèdre de Racine : les héros éponymes sont les jouets de la volonté des dieux. Ex.2 : Hernani, V. Hugo, Antigone, Anouilh sont les jouets du destin : rien n'empêche leur mort injuste, comme l’expliquera le Chœur dans sa tirade : « C’est propre, la tragédie, c’est reposant, c’est sûr. » Rédaction du paragraphe

ne fait que précipiter l’issue fatale. La tragédie se termine par la victoire du destin. Les principaux auteurs sont corneille (1606-1684) et Racine (1639-1699), le premier soulignant les valeurs héroïques de ses personnages tandis que le second accentue l’emprise du destin. C) le prestige de la tragédie : Les tragédies de Corneille et de Racine sont toujours jouées et vénérées car elles représentent le genre prestigieux par excellence. Des auteurs essaient de les égaler tel Voltaire avec

une de ses journées banales auxquelles il participe. Souvent dans les pièces de l’antiquité ou celles extraites des récits mythologiques, les liens qui unissent les personnages sont ambigües voir irrationnels. Par exemple Antigone de Sophocle qui a été repris par Jean Anouilh, le protagoniste qui veut part tous les moyens rendre les honneurs funéraires à son défunt frère, est à la fois la fille et la petite fille de la reine Jocaste puisque son père Œdipe, roi de Thèbes, est le fils et le mari de

«(il le frappe) ». Cela traduit les mouvements du héros et suffit à la compréhension de la pièce. L’intonation de la voix des acteurs, si elle n’est pas précisée par des didascalies, se devine à travers la ponctuation. La jalousie de Phèdre dans l’œuvre de Racine est ponctué par de nombreux points d’interrogation et d’exclamation. Cela marque la violence de ses sentiments ainsi que sa haine envers Aricie, l’amante d’Hyppolite devenue sa rivale. Il n’est pas nécessaire de se rendre sur la scène

puissant empire perse. Avec Sophocle (495-406 av. J.-C.), la tragédie atteint sa maturité littéraire. De son œuvre considérable, on a conservé sept tragédies, dont Antigone, Electre et Œdipe roi. Toutes ces œuvres s'inspirent de sujets mythologiques, qui seront repris par des auteurs français du XXe siècle: Jean Anouilh a « réécrit » Antigone et Jean Giraudoux Electre. Enfin, Euripide (480-406 av. J.-C.) est peut-être le premier auteur tragique « moderne » de la Grèce antique. Si ses sujets sont toujours

reprendront des mythes antiques en respectant ces règles à l’image de la tragédie de Jean Racine Phèdre, s’appuie sur le mythe de Thésée, et le sort de son royaume lorsqu’il est confié à sa femme Phèdre, amoureuse de son beau fils Hippolyte lui même épris d’Aricie. La pièce comporte cinq actes, se déroulent en une seule journée, et met en scène une seule intrigue, le triangle amoureux que constituent Hippolyte, Phèdre et Aricie, et s’achèvera par le retour de Thésée, dans un dénouement deus ex machina

répétition provoque encore l’amusement du spectateur. Le théâtre diverti par le rire mais il fait également appel aux émotions du spectateur. Les tragédies déclenchent un certain émoi chez le spectateur. En effet, dans la tragédie Antigone de Jean Anouilh par exemple, le sort d’Antigone provoque la pitié et la compassion du spectateur. Ses deux frères se sont fait la guerre à la mort du roi pour prendre sa succession mais ils sont morts tous les deux. Leur oncle a pris le pouvoir et a fait

tragique qui devient extrêmement codifié. La tragédie est en vers, comprend cinq actes, doit présenter des personnages de haut rang et s’inspirer de sujets antiques (Cinna, Rodogune de Corneille), mythologiques (Phèdre, Andromaque, Bérénice de Racine), bibliques (Esther, Athalie de Racine). Le sujet tragique par excellence est le conflit de la passion avec la raison. L.Goldmann définit ainsi l’homme tragique dans Le Dieu caché (Gallimard, 1976) : L’homme est un être contradictoire, union de force