Platon Menon Réminiscence

conduits vers l’étude du dialogue que Platon écrivit vers les années 380 av. J.C. ; il s’agit du dialogue entre Ménon, jeune noble thessalien en visite à Athènes, et Socrate. A la question posée par Ménon à Socrate : « qu’est-ce que la Vertu ? », les divers raisonnements montrent rapidement que la recherche d’une définition est infructueuse, et la question se transforme très vite sur l’essence de la Vertu, et de savoir si celle-ci peut s’enseigner. Il apparaît que Ménon et Socrate ne conçoivent pas de

1) L'idéalisme dogmatique et la réminiscence Pour les Grecs, par une tradition qui remonte à Héraclite, le lien par lequel l'humain se trouve uni au réel se nomme logos, ce concept intraduisible qui peut désigner aussi bien la pensée "logique" que le discours articulé ou encore les lois de l'Univers. Dans cette approche, l'humain possède une faculté qui le distingue de tous les animaux : cette faculté (nommée logos) par laquelle sa pensée peut entrer en corrélation adéquate avec la réalité même

expériences particulières. née avec nous: parue en même temps que nous, en nous, en notre esprit. Les vérités éternelles sont innées, nous portons leur virtualité dans notre esprit sans que nous nous en apercevions, un peu comme dans la réminiscence de Platon selon laquelle des idées contemplées avant la naissance sont retrouvées par l'esprit. => Suivez l'articulation logique du texte: l'auteur établit sa thèse par un raisonnement: puisque ... et puisque ... il s'ensuit que (conclusion).

philosophie de Platon. En effet, comme nous pouvons le voir dans l’allégorie de la ligne exposée au livre VI de La République, la dialectique nous conduit à la philosophie mais ne nous permet pas de dire l’être philosophique car son terrain de prédilection est la mathématique en tant que connaissance discursive ou dianoïa. Ainsi, pour ce qui est de l’être philosophique, c’est le non discours qui permet de le dire c’est-à-dire le mythe. Dès lors, le recours au mythe est pour Platon une innovation

de Platon dans le Ménon avec la mythe de la réminiscence. Alors que Ménon ne parvient plus à avancer dans son raisonnement et se retrouve face à l'aporie suivante : comment puis- je trouver ce que j'ignore ? Socrate fait appel à un mythe qui consiste à montrer que connaître c'est se ressouvenir. Il est alors intéressant de remarquer qu'alors qu'on est dans le champ de la connaissance, Socrate fait appel à un mythe c'est à dire à un discours qui relève de la croyance. Il dit finalement à Ménon qu'il

homme public, c’est un homme politique, qui vit au milieu de la cité. Pour Platon comme pour Aristote et d’autres, « l’éducation est le reflet des lois » (Platon) : l’éducation est portée par la vie politique. Pour les Grecs, faire des lois, organiser la société, c’est déjà faire preuve d’éducation. L’éducation est au cœur même de la société. Aristote disait que « l’homme est un animal de la société ». Le but de Platon n’était pas d’écrire ni d’être philosophe, c’était de diriger la cité. Mais

appris. Il n'est donc pas surprenant qu'elle ait, sur la vertu et sur le reste, des souvenirs de ce qu'elle en a su précédemment. (…) Car la recherche et le savoir ne sont au total que réminiscence. (…) Vois-tu, Ménon, encore une fois, quelle distance il a déjà parcourue dans la voie de la réminiscence ? Songe que d'abord, sans savoir quel est le côté du carré de huit pieds, ce qu'il ignore d'ailleurs encore, il croyait pourtant le savoir et répondait avec assurance en homme qui sait,

dans son transport. Le désir des choses d’ici bas n’est qu’un tremplin. Or, chez Descartes il ne s’agit pas de prétendre se passer du corps, les phénomènes psychiques ne se passe pas de leur base organique. d) les écueils à éviter.Chez Platon, bien que le Ménon semble parler d’un revenir des âmes, il ne faut pas projeter notre vision chrétianisée du platonisme. Les âmes en question ne sont pas individualisée. Les mystères d’Eleusis d’où proviennent cette thèse parlaient sans doute des personnages

opinions ce qui rend vain toute recherche de la vérité. C’est ce que tend à montrer Platon au septième livre de la REPUBLIQUE à travers l’allégorie de la caverne. En effet si « les philosophes sont ceux qui aiment le spectacle de vérité » comme le soutient Glaucon (République V, 475 e), les hommes eux semblent se complaire au spectacle des représentations et simulacres de vérités. Ainsi dans cette allégorie Platon montre comment les hommes sont complaisamment enchainés à leur opinions et tournent

biens. Mais elles ne veulent pas demeurer en place longtemps et s’enfuient de l’âme humaine, de sorte qu’elles n’ont pas une grande valeur tant que quelqu’un ne les a pas enchainées par un raisonnement sur leur cause. Et cela, mon cher, Ménon, c’est de la réminiscence, comme nous l’avons admis plus tôt. Et une fois qu’elles sont enchainées, elles deviennent d’abord du savoir et ensuite elles sont stables. C’est donc pourquoi le savoir est plus honoré que l’opinion droite, et c’est par un lien que le