Sartre Nous Sommes Ce Que Nous Faisons

sujet moral responsable de l’ensemble de ses actes. Pourrions-nous utiliser l’inconscient pour nous décharger de la responsabilité ou sommes-nous responsables de toutes nos actions, même nos actions inconscientes ? Nous verrons d’abord que si l’on agit inconsciemment ou sous l’action de désirs inconscients alors il semble à première vue évident que nous ne sommes pas responsables de nos actes. Nous montrerons ensuite comment le fait que l’homme soit un sujet moral toujours responsable donne une

(Socrate) >< il n’y a pas de « lois de la pensée » ou de « vérité » qu’il faudrait aller chercher « derrière » l’usage que nous faisons du langage ordinaire : la langue ordinaire est parfaite, parce que c’est l’usage qui détermine le sens des mots (Wittgenstein) ; le langage est en quelque sorte créateur de réalité (rhétorique (Gorgias), littérature et poésie (Sartre), thérapie par la parole (Freud), pragmatique (Austin) ; il est constitutif de notre identité (culturelle et individuelle = Lévi-Strauss)

Avoir conscience d’un arbre, c’est, pour l’homme être en relation avec cet arbre et, en même temps, savoir qu’il n’est pas cet arbre. « toute conscience est conscience de quelque chose » dit Husserl  ; « Etre conscient, c’est s’éclater vers », reprend Sartre. Deux manières de dire la même chose : la conscience est intentionnalité ou le sujet humain est relation. - Etre conscient, c’est être attentif et décider (volontairement ou plus ou moins consciemment) d’être attentif à telle chose ; la conscience

différentes expériences. Nous sommes a priori les mieux placés pour nous connaître, par l'introspection nous pouvons accéder à une certaine connaissance de notre intériorité : nos sentiments, nos peurs, nos défauts, nos motivations en sont la preuve. Savoir ce qu'on est soi-même pose des difficultés, il paraît difficile par ce moyen d'avoir une connaissance objective de soi : la connaissance que nous pouvons avoir de nous passe à travers l'opinion que nous faisons de notre propre personne. Ainsi

presque chaque jour, c’est celui que je rencontre dans la rue sans pour autant lui parler, ou du moins l’étranger qui me questionne, et que je réponds bien ou mal, en d’autres mots nous pouvons dire que c’est celui ou celle qui nous fait sentir que nous sommes, qui nous fait sentir que nous existons. Dès la naissance, l’homme acquiert, intériorise les différents aspects de sa culture qui lui permet de s’intégrer dans sa société, il y puise des éléments nécessaires qui lui offrent des modèles pour pouvoir

doit se diriger vers un bac S. Enfin sa motivation est aussi très importante : en effet si la personne n’est pas motivée elle ne supportera pas les 10 ans d’études pour atteindre son objectif final.  Nous sommes influencés par différents facteurs : parents, médias, école, religion, amis,… Nous sommes conscients de certaines influences comme l’obéissance aux parents mais d’autres de ces influences nous sont inconscientes, comme, par exemple, notre volonté à imiter les personnes qui nous entourent. 

approprié, c’est-à-dire que l’éducation actualise des dispositions latentes (=qui sont en puissance). Sans ce travail de l’éducation, ces dispositions resteraient virtuelles : nous avons besoin d’être éduqués pour être ce que nous sommes (il faut actualiser ce que nous sommes par le travail de l’éducation).Remarque : distinction importante en acte / en puissance que l’on doit à Aristote. Ce qui est en acte, c’est ce qui existe réellement, ce qui a été pleinement accompli ; ce qui

ce qui se déroule dans le sens que nous désirons. Dans ce monde idéel et fantasmé, nous ne sommes plus contrariés, mais content du sens des choses, de la valeur de l’existence et notre propre estime de nous-mêmes. Dans cette inconscience, les autres nous considèrent enfin comme nous désirons qu’ils nous considèrent et non tels que nous sommes objectivement. Dans cette douce inconscience nous nous faisons les artistes d’une existence moins douloureuse, plus douce et plus agréable. Nous le voyons

pensée et au désir du mental conscient. Il est de bon ton aujourd’hui de se ranger dans l’avis général selon lequel la possibilité d’une maîtrise du sujet par lui-même est illusoire. Il est de même communément admis que la pensée nous échappe, que nous sommes gouverné à notre insu par notre sexualité. Tout cela donne finalement des excuses pour tout : que voulez-vous l’homme est gouverné par son inconscient, même sa pensée ne lui appartient pas ! Alors que dire du reste ! Ma liberté est une belle illusion

Autrui : « Autrui c’est l’autre, c'est-à-dire le moi qui n’est pas moi » Sartre. Il faut réserver ce terme aux être humains. L’autre, c’est l’être humain que je ne suis pas, et il est autrui dans la mesure où je ne suis pas lui. Par définition, autrui se distingue de moi : c’est ce que l’on appelle l’altérité→ caractère qui fait qu’il n’est pas comme moi. Lorsque l’altérité est très forte, elle peut devenir étrangeté : différence par la couleur de peau, physique, mœurs, coutûmes, langue, vêtements…