Sganarelle Mesguich

intérêt démagogique »14. Une défense se met en place, deux billets également anonymes parlent de vengeance contre Tartuffe, nient l'apologie du libertinage montrant que Dom Juan n'en présente pas une défense convaincante, précisent que le ridicule de Sganarelle n'implique pas le ridicule de ses thèses et que l'on peut être bon sans être intelligent et s'étonnent enfin que l'on critique chez Molière des scènes qui existaient déjà dans les versions précédentes15. La pièce tombe dans l'oubli. Elle est

statue (animée) du Commandeur dans Dom Juan ; de nos jours, où les effets spéciaux du cinéma rendent ce type de fantaisies scéniques élémentaires un peu désuètes (certains élèves rient quand apparaît la statue de la mise en scène de Bluwal…), D. Mesguich incarne la présence du Commandeur par un groupe de statues de femmes nues en marbre blanc qui s’animent en un gracieux ballet sensuel et qui répondent mieux à notre esthétique théatrale. • Du côté de l’acteur Le spectateur, implicitement, dicte

Ex : Dom Juan ou le Festin de pierre de Molière (1665), adapté en 1947 par Louis Jouvet qui fait du libertin un vieillard en proie à un questionnement métaphysique. En 1996, Daniel Mesguich met en scène Dom Juan et confie le rôle de Sganarelle à une femme : ce choix instaure une ambiguïté entre Dom Juan et Sganarelle et donne lui à des glissements de sens, comme par exemple à l’acte III scène 1 où l’échange sur les prétendues vertus de vin émétique, violent purgatif, devient une parabole sur le désir

en scène n'en tient pas compte, il ampute l'œuvre. Si on ôte quelque chose, il faut revoir le texte parfois solution de facilité. Exemple : Dom Juan et Sganarelle, l'un en médecin, l'autre en habit de campagne au début de l'acte III ; si Sganarelle n'est pas en médecin, on perd toute l'intention de Molière et tout le sens du passage. Sganarelle ne peut plus prétendre parler sous l'influence de son habit de médecin. Il faut prendre la pièce dans son ensemble, dans sa complexité, sans éviter les

par le Costumier et l’habilleur. Ces costumes situent la pièce dans ou hors le temps, individualisent chaque personnages ou les rattachent à une condition sociale déterminée. Ex : Sganarelle qui doit apparaître en médecin dans Dom Juan arrive en infirmière : talons hauts et mini jupe. Mise en scène de Daniel Mesguich (metteur en scène contemporain). A partir de là il faut que je formule mieux que ça. Mais aussi, de prendre les tics du personnage : un personnage qui boite. De prendre, les

Dom Juan rebondi sur propos Sganarelle, étonné presque indigné  Jeu pronoms : Dom Juan élargit propos : utilise 'on' général (vision globale sur H) ; 'pour moi' marque passage à confidence, ex perso ; et 'nous' (il fait de son cas une généralité) retour au général qui postule troupe conquérants : veut capter bienveillance auditoire : il est pas unique en son genre. Marques 1ère pers se multiplient ensuite : Dom Juan pris par discours oublie quelque peu Sganarelle ('tu' disparaît) preuve qu'il

première lecture de l'invitation de Dom Juan au commandeur, m'a de suite fait penser au fait que Dom Juan défiait le ciel, alors qu'il s'agit en fait d'une simple provocation non-préméditée, que j'ai pu comprendre en relisant certaines paroles de Sganarelle notamment. Cependant, le fait de lire uniquement une pièce de théâtre, peut amener le lecteur à faire fausse route, en prenant certaines tirades ou paroles d'un mauvais sens, et de ce fait comprendre de « travers » le propos de l'auteur. En réutilisant

III 2.1.4 Acte IV 2.1.5 Acte V 2.2 Liste des personnages 2.3 Registres 2.4 Dénouement 3 Les personnages 3.1 Dom Juan 3.2 Sganarelle 3.3 Les rapports maître-valet 4 Dom Juan au théâtre 4.1 Mises en scène marquantes du XXe siècle 4.1.1 Louis Jouvet (1947) 4.1.2 Jean Vilar (1953) 4.1.3 Patrice Chéreau (1969) 4.1.4 Antoine Vitez (1973) 4.1.5 Daniel Mesguich (1996, 2002) 5 Adaptations cinématographiques et télévisuelles 6 Notes et références 6.1 Notes 6.2 Références 7 Bibliographie

en scène. Nous ne devons pas nous identifier entièrement à un personnage lors d'une représentation. Nous nous limitons alors à un seul aspect de la pièce qui dépend de l'imagination seule du metteur en scène. La pièce de Mesguich par exemple représente le personnage de Sganarelle de façon joviale, dans l'excès. Si nous le comparons au personnage de Bluwal, lui plutôt dans la retenue qui n'expose pas ses sentiments, nous remarquons que deux pièces issues du même texte peuvent prendre deux directions

proposer des adaptations insoupçonnées à la lecture. Certains opèrent des coupes (suppression de scènes : ainsi, on a souvent supprimé la première scène de l’Avare), font des ajouts, changent des paramètres donnés par le texte. Exemple : l’âge (un Sganarelle très jeune), le sexe d’un personnage (un valet devient une servante). 3.2.2. Respect de la « tradition » ou modernisation ? • Transposition de l’action de nos jours difficile à opérer par un lecteur : modernisation (un Dom Juan moderne, un Tartuffe