Stepan Kaliayev

Acte 1 - La préparation Au début du premier acte, Annenkov, le chef de l’organisation terroriste, et Dora accueillent les autres membres; Stepan, Voinov et Kaliyev dans un appartement. C’est en quelque sorte une introduction qui sert à créer une certaine atmosphère, c’est un début in medias res et Camus établit une certaine tension en n’avouant que peu de choses au lecteur. 
Ensuite, les terroristes se préparent pour l’attentat qui doit avoir lieu le lendemain contre le

certes, mais pas pièce à thèse. Le discours de l’auteur s’incarne dans des personnages, évite la caricature : Kaliayev repousse son attentat parce qu’il a vu le grand-duc accompagné d’enfants, mais il finit quand même par lancer la bombe. Alors, se présente-t-il à nous comme un juste ou bien un criminel ? En vérité, nous sommes ici dans la tragédie, renouvelée par Camus : héros tragique, Kaliayev se trouve dans une impasse : restant soumis à l’idée révolutionnaire, il n’a d’autre choix, pour se justifier

la part de Albert Camus. Auteur du XXème siècle, il met en scène en 1949 le projet d’assassinat du grand-duc Serge, gouvernant en despote, d’un groupe de socialistes révolutionnaires de 1905. Il met particulièrement en avant le couple de Dora et Kaliayev, qui sera le lanceur de la bombe Cette œuvre met principalement en scène l’engagement politique, amoureux, et résistant, dans 5 actes d’une scène chacun. La pièce est ancrée dans le registre tragique, aboutissant à la mort du héros. Le passage que

Grand-Duc Serge, car des enfants étaient présents, Kaliayev a finalement réussi la seconde fois, et a tué le Grand-Duc. Durant les premiers actes, nous avons pu assister à une pause onirique et amoureuse entre Dora et Kaliayev (juste après l’échec du premier attentat), tous deux tentés un instant par l’égoïsme de l’amour, mais aussi à une scène très douloureuse entre Kaliayev emprisonné et la Grande Duchesse venue voir le meurtrier de son mari. Kaliayev a refusé la proposition de Skouratov qui lui offrait

sommes ici dans la tragédie, renouvelée par Camus : héros tragique, Kaliayev se trouve dans une impasse : restant soumis à l’idée révolutionnaire, il n’a d’autre choix, pour se justifier, que de lancer la bombe  La mort est sa justification. Mais il échappe aussi à l’amour, celui de Dora ; un amour bien concret avec une femme. Kaliayev échappe aussi au désir de mort pour elle-même, à la haine, qui s’incarne dans le personnage de Stepan.

une bombe dans sa calèche. Tout le monde se prépare, le complot se met en place. Le lendemain, tout est prêt : Stepan fait le guet au-dehors. Yanek se tient prêt à lancer la bombe. Alexis attend plus loin avec une deuxième bombe au cas où Yanek raterait son coup. Boris, le chef, et Dora, celle qui a fabriqué la bombe, sont dans leur appartement et attendent l’explosion. En vain. Stepan, furieux, remonte à l’appartement, affirmant qu’on aurait jamais dû se fier à Yanek, ce poète, ce rêveur, incapable

déroule en Russie en 1905. Stepan, qui revient du bagne, prépare un attentat contre le grand-duc avec Dora et Kaliayev, surnommé « le Poète ». Celui-ci tient à se sacrifier en jetant la première bombe (Acte I). Le grand-duc étant accompagné de la grande-duchesse et de leurs enfants, Kaliayev n'a pas lancé la bombe, ce que Stepan lui reproche (Acte II). Kaliayev et Dora s'avouent une foi en leur amour qui dépasse leur lutte commune ; puis, contre le grand-duc seul, Kaliayev exécute sa mission (Acte

désastreuse pour le peuple russe qui souffre énormément. Ces jeunes terroristes se répartissent les tâches pour contribuer ensemble à l'attentat. Deux de ces jeunes, Kaliayev, surnommé Yanek, et Voinov, sont désignés pour lancer les deux bombes l'une après l’autre. Après qu’on les ait désignés, il y a un conflit entre Kaliayev et Stepan (un autre révolutionnaire socialiste que le groupe ne l'a pas désigné comme lanceur de bombe). Ce dernier a beaucoup souffert du régime, il a été fouetté et il a vraiment

déroule en Russie en 1905. Stepan, qui revient du bagne, prépare un attentat contre le grand-duc avec Dora et Kaliayev, surnommé « le Poète ». Celui-ci tient à se sacrifier en jetant la première bombe (Acte I). Le grand-duc étant accompagné de la grande-duchesse et de leurs enfants, Kaliayev n'a pas lancé la bombe, ce que Stepan lui reproche (Acte II). Kaliayev et Dora s'avouent une foi en leur amour qui dépasse leur lutte commune ; puis, contre le grand-duc seul, Kaliayev exécute sa mission (Acte

peut qualifier l’amour pour le peuple comme un amour patriotique, parce que l’on peut sentir le sentiment d’appartenance et tout le dévouement envers leur pays dans chacun de leurs discours et de leurs actions. En ce sens, lorsqu’il s’adresse à Stepan, Kaliayev dit; «Tu le tueras avec nous et au nom du peuple russe. Voilà ta justification.» (p.34) On peut décoder dans cette citation, toute la force du message en lisant la dernière phrase. Celui-ci affirme donc en d’autres mots que le fait de tuer est