Subjectivité Chez Proust

part, cette volonté d'objectivité dans la représentation des choses, qui a suivi le développement de l'approche rationaliste en science, une approche qui a amené nombre d'artistes à se cantonner au domaine du visible. D'autre part, l'appel de la subjectivité qui a fait en sorte que l'artiste progressivement cesse d'être attentif au réel pour concentrer son attention sur ses propres perceptions, sur l'expression de sa propre sensibilité. D'une part, le monde tel que représenté par les peintres réalistes

actuelle et des perceptions antérieures. Reste à clarifier ce que peut signifier, du point de vue de la conscience, cette proximité entre deux perceptions : on voit se profiler une notion de distance perceptive. De nombreux auteurs (sans parler de Proust) voient un lien entre percevoir et se souvenir. C’est le cas lorsqu’on explique la compréhension d’un stimulus inhabituel ou incomplet en supposant que la mémoire « complète » l’information manquante. Merleau-Ponty remarque que ce mécanisme suppose

permettent aux enseignants de prolonger une séance en exploitant éventuellement d’autres documents. Enfin, des encarts notionnels et culturels (« zooms sur ») éclairent un point spécifique (Freud et la mémoire ; les maladies liées à la mémoire ; la mémoire chez les Anciens ; le genre autobiographique…), aidant les étudiants à s’approprier des aspects parfois complexes du thème au programme. Le dossier situé à la fin du volume présente des pistes d’exploitation de l’anthologie pour l’épreuve du BTS : en rappelant

cognitive. Deuxièmement, c'est une lecture sensible à la forme, attentive au fonctionnement du texte et à sa dimension esthétique. Cela ne signifie nullement que la lecture littéraire soit une activité réservée à une élite. Cette sensibilité s'exprime chez les jeunes enfants quand ils manifestent leur plaisir des mots, quand n'est pas encore émoussée leur curiosité pour le signifiant. Les enfants réagissent à la fonction poétique du langage, savent sentir la caresse des mots ou leurs aspérités, en goûter

sens imité, reproduit. Inconsciemment on part alors du principe que l’art doit représenter , figurer et donc imiter quelque chose, et qu’il ne peut pas ne pas puiser matière et inspiration dans la réalité. - Pour Aristote, l’imitation est naturelle chez l’homme , on apprend en imitant et au travers de l’imitation, que ce qu’on apprécie dans l’imitation, c’est le fini dans l’exécution, l’habileté technique de l’artiste ( ou artisan?). L’art peut aussi par là immortaliser ce qui  n’est que fugace ou

par les princes, ou les rois, mais par les mouvements du peuple, par les hommes qui restent dans l’ombre, les conseillers, etc.….). Les théoriciens du réalisme parlent d’une ambition démiurgique et d’un éloge ambiant du document. Balzac admire chez Scott sa manière de recomposer l’univers ; les descriptions, la prolifération des détails permettent une immersion. Walter Scott refait vivre des unités toutes entières (Balzac considère son art comme de la fiction parfaite). Balzac est néanmoins insatisfait

classique est évidemment une écriture de classe. Née au XVII° siècle dans le groupe qui se tenait immédiatement autour du pouvoir, formée à coups de décisions dogmatiques, épurée rapidement de tous les procédés grammaticaux qu'avait pu élaborer la subjectivité spontanée de l'homme populaire, et dressée au contraire à un travail de définition, l'écriture bourgeoise a d'abord été donnée, avec le cynisme habituel aux premiers triomphes politiques, comme la langue d'une classe minoritaire et privilégiée;[…]

de l'intime n'est-elle pas précisément la meilleure expression de ce dialogue avec soi-même que nous évoquions à l'instant ? L'autobiographie fonctionne en effet comme miroir : apprendre à se connaître, voilà l'enjeu véritable de l'écriture. Marcel Proust écrit ainsi qu'un livre "est le produit d'un autre moi que celui que nous manifestons dans nos habitudes, dans la société, dans nos vices. Ce moi-là, si nous voulons essayer de le comprendre, c'est au fond de nous-même, en essayant de le recréer en

ainsi un « topos » de la littérature : « le bonheur a fui loin de nous » (Rousseau, La nouvelle Héloïse), « le bonheur passait, - il a fui ! » (Nerval, « Une allée du Luxembourg »). La poursuite du bonheur, comme la recherche du temps perdu de Proust, ne peut s’accomplir que dans la littérature. Problématique : Comment se dégage l’image d’un poète inadapté socialement, en marge de la société ? Mouvements du texte : le texte est structuré par un mouvement de chute ; ainsi, on a « d’abord

publication de ses Méditations poétiques (1820) est l'une des grandes dates de la littérature française du XIXe siècle. Ce recueil eu un succès éclatant, car les lecteurs attendaient la transposition en vers des tendances profondes du romantisme: subjectivité, étalage du Moi, sensibilité extrême, sentimentalité, communion avec la nature aspiration vers l'infini. Lamartine a su insuffler à la poésie lyrique l'émotion sincère d'une âme qui dévoilait ses sentiments les plus délicats, l'expression d'un