Tragique Racinien

commentaire composé selon trois axes : Roxane écrit à Usbek juste avant de mourir conformément à la loi du sérail. Or, cette mort est volontaire et Roxane se " suicide " en direct en quelque sorte, telle une héroïne de tragédie (cf. connotation racinienne de son nom). Toutefois cette mort est assumée et la supériorité de Roxane éclate. Elle donne une double leçon à Usbek, une leçon de courage mais aussi une leçon de choses en dénonçant les illusions de celui-ci et en dévoilant la vérité de son être

ne romps ce funeste lien, La place est occupée, et je ne suis plus rien. » (v. 880-82). Mais cet amour l'aveugle et elle sera victime à son tour de l'orgueil démesuré de son fils. Junie : c'est un personnage pathétique qui a tout de l'héroïne tragique. Elle est amoureuse de Britannicus. Immensément belle et vertueuse, elle fait aussi preuve d'une grande clairvoyance envers les projets de Néron. Elle sent le danger et finit, malheureuse, par se retirer dans le temple des vestales. Burrhus :

possible. Elle imagine même que son mari la surprend dans les bras de son amant « elle était dans la serre, sous les feuillages ardents et elle rêvait que son mari entrait, la surprenant au bras de son fils ». Renée désire s’identifier au personnage tragique ce qui explique qu’elle cherche à être surprise. En effet, c’est le regard de l’autre, son mari qui va définir la liaison incestueuse. Seul Saccard père de Maxime et mari de Renée peu comprendre la relation incestueuse de ce couple. La tragédie de

(dans Britannicus ou Mithridate par exemple) et le manque d'action (particulièrement dans Bérénice), mais on a salué la musique de ses vers, son respect assez strict des unités de temps, de lieu et d'action qui renforcent la densité et le sentiment tragique, ainsi que de la vraisemblance psychologique : les passions de chacun deviennent en effet les instruments du destin. Parmi ces passions, l'amour tient la première place passion anime et détruit les personnages pourtant tout-puissants (rois, empereurs

l’animal par sa conscience, c’est-à-dire sa faculté à se représenter quelque chose, à raisonner, démontrer, et anticiper. Grâce à elle, il a pleine connaissance de sa condition limitée. On aurait alors tendance à penser que cela rend cette condition tragique voir même pathétique : non seulement doit-il être misérable, mais il doit en outre souffrir de se le représenter. Il y a d’emblée contradiction entre le terme « grandeur », qui donnerait à l’homme une dimension de beauté et de noblesse, et ce pathétique

de causer la mort de Britannicus qu’elle aime, de signifier elle-même à son amant son renvoi, tandis que Néron assistera à la scène, caché. L’intérêt de ce stratagème est qu’il participe au registre tragique de la scène. Chacun des personnages, victime ou bourreau, est donc pris dans le piège tragique. I. Britannicus pris au piège A. La souffrance de Britannicus Britannicus est victime du piège inventé par Néron : croyant aller à un rendez-vous amoureux organisé par Narcisse, il se heurte à la «

Racine avait seulement quelques didascalies. Le théâtre du siècles des Lumières peut alors nous sembler figé, sans de grands déplacements scèniques. Le travail se situe à un autre niveau d'énérgie. L'acteur devra trouver sans le souffle, dans le vers racinien, la puissance de l'interprétation. Dans l'émotion, dans la poèsie des vers...et il était difficile de bien comprendre les actions car elles ne se font rarement en direct sur le plateau. De plus, la gestuelle des acteurs est très importante vue que

quoi le discours est marqué par l’étonnement. PB : Dans quelle mesure l’expression de la surprise est inhérente à la scène finale de Phèdre ? I – L’Art du coup de théâtre par la divulgation des secrets A. L’aveu : pièce maîtresse du dénouement tragique Comme nous l’avons vu dans le résumé de l’article, la pièce de théâtre repose sur les secrets, que les personnages les gardent ou les divulguent. Notre extrait est le dernier acte de Phèdre où celle-ci dévoile son lourd secret, comme l’annonce la

célèbre vers racinien à jamais présent dans les manuels scolaires pour enseigner l'allitération (dans Andromaque) : "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?" L'importance du langage, dans la tragédie classique, va d'ailleurs parfois si loin, que la parole en vient à remplacer l'action : ainsi la règle de bienséance interdit-elle de représenter la mort d'un personnage sur scène ; ainsi Théramène recourt-il à un récit pour faire comprendre au spectateur la mort tragique d'Hippolyte dans

par toutes les femmes de Yonville. Les contraintes qui pesaient sur la société bourgeoise du XIXe siècle sont telles qu'Emma ne peut plus se défaire du destin funeste qui l'attend. La mort qu'elle se donne renforce le côté tragique de son personnage. Telle une héroïne racinienne, c'est dans la mise en scène de sa mort qu'apparaît toute sa grandeur. C'est aussi à travers sa mort qu'elle devient un personnage mythique, Emma ne vieillira pas et aura contrôlé la fin de sa vie. Sa vie personnelle et amoureuse