Ténèbres Claudel

caractérisent par un goût manifeste pour le dénigrement et la noirceur. L’obsession de la mort ne l’abandonne jamais, ni celle du suicide : elles l’accompagnent tout au long de ses œuvres, selon des modulations et des registres variés. Mais, au cœur des ténèbres, le rire parfois éclate : dans le désastre même, l'auteur trouve encore matière à jubilation. Thomas Bernhard est mort le 12 février 1989 dans sa maison de Gmunden, quelques heures après le quarantième anniversaire de la mort de son grand-père

auxquelles le poète s’est abreuvé. C’est devenu un lieu commun de parler de Senghor comme d’un théoricien et praticien de la poésie nègre en langue française, ainsi que d’un professeur de grammaire française amoureux de la langue de Baudelaire, Rimbaud, Claudel, Mallarmé…., sans parler du fin connaisseur des humanités gréco-latines, ni du chrétien, grand consommateur de références et d’images bibliques. L’œuvre de Senghor met l’accent sur la question de la poétique qui ne semble pas avoir retenu l’attention

venait de pousser une porte (…) une clarté s’étala sur le caveau »[34] «  A cette heure, l’escalier dormait, désert, éclairé, seulement par le bec de gaz de second étage, dont la flamme rapetissée, mettait au fond, de ce puits des ténèbres, la goutte de clarté d’une veilleuse »[35] « Une longue rue, où le soleil tombait d’aplomb sans un filet d’ombre »[36] D’autres scènes sont soulignées par le recours à des motifs de couleur, tels le gris, le bleu, le vert…

leur source d’inspiration. Ils entendent sortir de leur mutisme afin de « rendre les ténèbres  visible» selon Yves Chemla. Les consciences sont tellement heurtées par le lot de malheurs que le génocide draine si bien que l’humanité agissante est confrontée à une panoplie de questionnements à laquelle elle tente de trouver des réponses. Comment se fait il que l’homme s’effondre dans les profondeurs, les ténèbres de la violence, de l’incompréhension de l’autre, de l’horreur au moment où la lumière

thématiques théâtrales, ni à la présence d’auteurs de l’envergure de Hugo ou de la sensibilité de Musset. Si l’on pense à quelques grands noms comme Feydeau, Courteline, Tristan Bernard, Jules Renard, Alfred Jarry, Maurice Maeterlinck et bien sûr Paul Claudel, tous ces auteurs ont écrit après cette date frontière, ou à peu près, qu’est 1887. Dans cet espace d’une quarantaine d’années, quatre noms dominent: Emile Augier, Alexandre Dumas fils, Eugène Scribe et Victorien Sardou. Augier, adversaire

l’absolu », utilisé exclusivement au singulier - acquises grâce à l’enseignement du passé mais aussi et surtout par l’expérience. Elle suggère aussi une vision manichéenne du monde, où l’« homme éclairé » s’oppose à la masse de ceux restés dans les ténèbres. La formule a donc bien tant une dimension sociale qu’une dimension spatiale. Sous la plume des philosophes, les Lumières désignent par métonymie les élites européennes ouvertes aux nouveautés, une « République des Lettres éclairées ». On trouve

les connecteurs, etc.). 3. (i) L’éducation permet à l’homme de construire sa propre dignité. (ii) Idée (Pic) que l’homme se prend en main (important notamment dans la prière de Pantagruel à Dieu). 9 L’ŒUVRE DANS L’HISTOIRE (iii) Thème des « ténèbres » de l’ignorance (Budé) que l’on trouve dans le chapitre 8 du Pantagruel. (iv) Alliance de la morale et de l’éloquence (Agricola) que l’on retrouve dans le chapitre 14 du Gargantua. (v) Souhait que le prince soit un philosophe (Agricola) : cf. fin

d'une parfaite grâce. » Louis se décrit « comme un chien aboie à la lune », « fasciné par un reflet », pareil à « ces jeunes bêtes que le chasseur attache et abandonne dans les ténèbres pour attirer les fauves ». Et se détache en particulier la métaphore du « nœud de vipères » qu’est le coeur de Louis (« Je connais mon coeur, ce coeur, ce nœud de vipères : étouffé sous elles, saturé

comparaisons et des métaphores. Luc «sortait des mains du potier, intact et d'une parfaite grâce.» Louis se décrit «comme un chien aboie à la lune», «fasciné par un reflet», pareil à «ces jeunes bêtes que le chasseur attache et abandonne dans les ténèbres pour attirer les fauves». Et se détache en particulier la métaphore du «nœud de vipères» qu’est le coeur de Louis («Je connais mon coeur, ce coeur, ce nœud de vipères : étouffé sous elles, saturé de leur venin, il continue de battre au-dessous de

Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants, Mathias Enard, Actes Sud 2009 : Le club des incorrigibles optimistes, Jean-Michel Guenassia, Albin Michel 2008 : Un brillant avenir, Catherine Cusset, Gallimard 2007 : Le Rapport de Brodeck, Philippe Claudel, Stock 2006 : Contours du jour qui vient, Léonora Miano, Plon 2005 : Magnus, Sylvie Germain, Albin Michel 2004 : Un secret, Philippe Grimbert, Grasset 2003 : Farrago, Yann Apperry, Grasset 2002 : La mort du Roi Tsongor, Laurent Gaudé, Actes Sud