Commentaire composé - la jeune veuve - voltaire
La Jeune Veuve - La fontaine
La Jeune Veuve est une fable située dans le livre sixième des Fables de La Fontaine, un auteur classiciste du XVIIème siècle. Cette fable évoque une jeune veuve qui après avoir longtemps pleuré la mort de son mari, se console et demande à son père un autre mari. La Fontaine s’inspire ici de la fable d’Abstémius, La femme qui pleurait son mari mourant et son père qui la consolait. Nous verrons dans une première partie l'omniprésence du temps, puis nous nous intéresserons à la structure de la fable, pour finir par interpréter la morale de ce texte.
On peut tout d'abord constater l'omniprésence du temps tout au long de la fable. En effet, dès le troisième vers, La Fontaine nous annonce un des points clés de cette fable, le temps : « Sur les ailes du Temps la tristesse s'envole ». Nous pouvons constater tout au long de la fable le champ lexical du temps : « la fin », « l'heure », « le temps », « un mois », « l'autre mois », « tous les jours », « soir et matin ». On peut également constater au quarante-quatrième vers le terme de « fontaine de Jouvence », qui renvoie au mythe d'une fontaine qui pourrait arrêter les effets du temps sur l'homme.
On peut voir également que le père est très peu actif dans la fable. C'est un « homme prudent et sage » (vers 21), qui sait qu'on ne peut éviter l'action du temps. Au vingt-deuxième vers, « il laissa le torrent couler » montre bien que le père sait que le temps à fait le malheur de sa fille, et que seul ce temps pourra réparer ses blessures.
On peut ensuite regarder la structure de la fable. Elle est structurée en deux parties. Dans la première partie c'est La Fontaine qui s'adresse directement au lecteur, et qui annonce la morale de la fable. On peut le constater à l'avant dernier vers de cette partie (vers 14) grâce au pronom « on » qui prend la valeur d'une 1ère personne du pluriel, désignant à la fois le destinataire et le locuteur, ce qui contribue à établir une