Communication marketing
Cette intervention porte sur l’analyse de la communication environnementale interne d’entreprise, menée avec des outils analytiques de type sémiotique et narratologique.
La communication interne est aujourd’hui le lieu de tensions importantes. D’un côté, en France et dans plusieurs pays, selon les résultats de différents sondages, la légitimité de l’entreprise est en discussion, la méfiance domine, les pratiques comme le birdwhistling sont à l’ordre du jour. De l’autre côté, la société est traversée par la thématique multiforme du développement durable, focalisée de façon prioritaire sur l’environnement, et en particulier sur la réduction du CO2. Besoin de légitimité et pressions de différents types autour de l’environnement poussent alors les entreprises à prendre la parole sur l’environnement, à énoncer (et parfois à mettre en pratique) des attitudes et des approches nouvelles. Nous avons décidé de contribuer à la compréhension de cette nouvelle vague de discours « environnemental », qui implique aussi la communication interne, à partir d’un corpus d’articles des journaux internes de quelques entreprises belges (Mobistar, Belgacom, Deloitte et Cofely services, du groupe GDF-Suez), publiés entre 2007 et 2009. Le choix des journaux internes comme objet d’analyse nous semble justifié par leur diffusion assez universelle dans les (grandes) entreprises.
Nous nous sommes concentrés sur la thématique de la protection de l’environnement, intégrée depuis plusieurs années dans les structures conceptuelles du développement durable et de la responsabilité sociétale d’entreprise. La définition classique du développement durable est celle de la Commission Brundtland (1987) : « un développement qui permet aux générations présentes de satisfaire leurs besoins sans empêcher les générations futures de faire de même ». Ce concept est articulé, depuis les années 90, en trois dimension :