Conscience
II. 2. b). Intersubjectivité: la question de l’interprétation
(suite)
> La poésie exprime cette fois la nostalgie de l'âme à distance de l'autre:
↧ Ce qui implique pb: qu'est-ce qui nous sépare primitivement d'autrui? Qu'est-ce qui ne peut être communiqué?
↧ mais LANGAGE = manifestement, à cet effet, instrument de mon TRANSFERT vers autrui: -pour réduire cette distance
- et aussi dimension qui me rend autrui indispensable:
Les relations humaines se concevraient-elles sans langage? Ex. le désir humain: simple parade nuptiale ou déclaration d'amour?
> Cependant, si l'oeuvre d'art permet aux subjectivités de se rencontrer parce que l'une s'y exprime et que l'autre reçoit cette subjectivité, restent deux difficultés:
● La question de l'interprétation de l'oeuvre:
= (Quand) peut-on être sûr d'avoir « bien » interprété une oeuvre d'art?
Car tout d'abord nécessité de l'INTERPRETER: l'oeuvre d'art ne vaut pas par elle-même en tant que « chose » (être de la nature), mais par le SENS que la conscience de l'artiste lui insuffle.
Alors plusieurs options: a-t-on « bien » interprété l'oeuvre lorsqu'on a exhibé :
– un sens quelconque? – le sens que lui a conféré son auteur?
= en cela (dans la seconde hypothèse), est-ce que l'interprétation de l'oeuvre d'art se ramène seulement à la façon dont nous interprétons le langage en général:
INTERPRETATION = simple COMPREHENSION?
> Certes: nécessité de ne pas faire porter à l'oeuvre des sens qui occultent ceux qu'elle porte historiquement.
Ex: interprétation marxiste de tout et de n'importe quoi, ou autre interprétation idéologique en général :
Idéologie : attention, ce concept fait l’objet d’un renversement extraordinaire de sens dans son histoire !
1) à l’origine, selon l’étymologie, idéo-logie signifie bien « réflexion » (rationnelle : logos) sur les idées = ou plus précisément étude critiques des conditions dans lesquelles émergent