Droit constit
Séance n°7 : La prépondérance de l'exécutif
Les relations juridiques entre les pouvoirs exécutif et législatif sont caractéristiques du régime parlementaire, c'est-à-dire d'une séparation souple des pouvoirs. Elles signifient qu'il existe des moyens d'action réciproques, qui sont des moyens juridiques pour intervenir sur les fonctions des autres organes ou pouvoirs. Il s’agit d’une collaboration des pouvoirs. Remarque : La procédure législative illustre de manière significative la collaboration des pouvoirs. Celle-ci existe aussi sous la forme des moyens d’action traditionnels dans un régime parlementaire, mais qui sont conçus, sous la Vème République, dans un esprit différent et selon une logique de rationalisation. Tant en ce qui concerne les moyens d'action réciproques que pour la procédure législative, la Vème République a, en effet, cherché à renforcer les attributions de l'Exécutif, au détriment du Parlement, au point de contribuer à un nouveau déséquilibre, dans le sens inverse de celui dénoncé sous les Républiques précédentes. La collaboration des pouvoirs et la rationalisation de la procédure législative La volonté des constituants de 1958 de rationaliser le régime parlementaire se manifeste dans l’une des fonctions essentielles du Parlement qu'est l’oeuvre législative. Le Gouvernement dispose de nombreux moyens lui permettant d’accélérer ou de ralentir le vote des lois. La procédure législative est en effet largement dominée par les interventions du Gouvernement qui réduisent d’autant la marge de manoeuvre du Parlement. Ces interventions sont prévues par la Constitution et le Parlement ne peut s’y soustraire. La rationalisation du régime parlementaire s’est également opérée à propos du domaine de la loi, limité par rapport à celui du règlement qui constitue une “révolution juridique” selon la doctrine du début de la Vème République, mais qui fut atténuée par la pratique et par la jurisprudence du Conseil