Histoire libertin littérature
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Le libertin Définition : Au XVI, le libertinage est avant tout un courant de pensée intellectuel tendant à la revendication au droit à la liberté de pensée et à la remise en cause des dogmes religieux. Cette permissivité amène à remettre tout naturellement en question leur corelats : les préceptes moraux, via les mœurs et la sexualité, allant jusqu’à se confondre au XVIII, au plus fort de son apogée, à la « licence morale ». La définition retenue aujourd’hui est celle de l’extension de ce principe de liberté sur la sexualité. En effet, si de nos jours, le libertin, par définition, se livre aux plaisirs charnels, le libertinage est devenu synonyme de débauche, de dévergondage, de toute recherche des plaisirs terrestres, qu’ils soient spirituels, matériels ou sensuels. L’histoire : Du latin « libertinus » qui désignait l’affranchi, opposé à l’homme libre selon le droit romain, le terme français prend naissance sous la plume de Calvin et désigne les dissidents protestants, avant qu’il s’étende à tout esprit considéré comme irréligieux comme les athées par exemple. Parce qu’impiété est source d’immoralité, le libertin « d’esprit » devient systématiquement libertin de « mœurs », jusqu'à ce qu’en 1683, la distinction ente religion et morale soit restaurée, entraînant naturellement le clivage entre les deux qualifications du libertin. Au XVII, alors que les libertins « d’esprit » deviennent des philosophes, le libertinage désignera toute frivolité, dévergondage, retranscrit dans un style littéraire propre, fondé sur la séduction, la mise en scène de la conquête amoureuse, l’intellectualisation de plaisirs et le rejet de toute contrainte morale. On parlera de philosophie libertine, empruntant les apparences de roman, reflet d’une élite social et d’une conception