Institutions publiques
L’organisation des rapports politiques
Les organes de l'Etat dotés de pouvoirs normatifs ne les exercent pas en toute liberté. Non seulement parce que les actes qu'ils édictent subissent des contrôles juridictionnels, mais aussi parce que la distribution des compétences les rend largement dépendants les uns des autres dans la conduite des affaires publiques. Cette situation explique leurs efforts réciproques pour infléchir leur activité, maîtriser les choix qu'elle suppose. Ils entretiennent ainsi des « rapports politiques », inspirés du souci de déterminer les orientations générales de la production normative. Ils disposent à cette fin de divers instruments dont la Constitution tend à réguler l'usage.
Section 1 - Le contrôle parlementaire de l’action du Gouvernement
Le contrôle parlementaire de l'action du Gouvernement est le corollaire traditionnel de l'attribution aux organes étatiques de fonctions hiérarchisées. Si le Parlement exprime la volonté générale lorsqu'il vote la loi, et si la mission principale du Gouvernement est de l'exécuter, il est logique que le Parlement dispose des moyens de contrôler l'action du Gouvernement. Dans tous les systèmes où il existe une telle hiérarchie, il y a donc des mécanismes de contrôle ; si le contrôle n'existait pas, la hiérarchie serait menacée. Mais les formes et les conséquences de ce contrôle sont variables. Il s'étend du simple droit à l'information sur l'action du Gouvernement, jusqu'à la mise en cause de sa responsabilité politique collective. En revanche, la responsabilité pénale des ministres - responsabilité individuelle - tend aujourd'hui à se «judiciariser», ce qui limite le rôle qu'y occupent traditionnellement les parlementaires.
§ 1 - Les moyens de l'information parlementaire
A. Les questions adressées au Gouvernement
1. Les questions «orales»
En interrogeant le Gouvernement sur un problème d'actualité, les parlementaires à la