« L'homme est un animal politique », écrit Aristote. Non seulement l'Homme vit en groupe, mais il créé des institutions politiques chargées d'organiser la cité. Il met en place des régimes politiques, c'est à dire le mode d'organisation des pouvoirs publics, ce qui correspond à un ensemble de règles constitutionnelles, dans le but de gérer l'Etat. L'intérêt de la classification est de permettre de justifier des comportements constitutionnels et politiques ou au contraire de les condamner comme contraires aux règles de la catégorie à laquelle le régime appartient. Pour cela, il faut déterminer un critère de classification qui sera la théorie de la séparation des pouvoirs : article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen « Toute société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de constitution. ». C'est par la constitution de 1791 que le principe de séparations des pouvoir, d'abord énoncé par le philosophe Locke, puis plus tard par Montesquieu dans L'esprit des lois en 1748, attribue l'exercice des plus hautes fonctions (législative, exécutive, juridique) à des organes distincts ce qui permet de garantir la liberté des citoyens, contrairement à la monarchie absolue où le roi détient l'ensemble de ces pouvoirs. L'équilibre entre les pouvoirs est assuré par la capacité de chacun d'eux de pouvoir agir dans la sphère d'un autre, ce qui les contraints aux contrôles mutuels, réduisant ainsi le risque d'abus d'une fonction ou d'une autre. "Pour qu'on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir." L'Esprit des lois – 1748. Nous pouvons donc nous poser la question de savoir de quelle manière l'application de la théorie de la séparation des pouvoirs est un elle un critère de classification des régimes et systèmes politiques ? Pour cela, il faut distinguer les régimes qui pratiquent la confusion des pouvoirs (I) avec ceux qui