Le droit protège t il le faible ?
Par extension, cet ensemble de règles et de normes qui définissent ce qui est permis ou interdit par l'autorité dans une société constitue le droit.
La vie en société est porteuse de risques tels que la maladie, l’âge ou l’inactivité, que notre seule prévoyance ne saurait nous épargner. La perspective de devoir les affronter individuellement nous a conduits à confier à la puissance publique le soin d’organiser une protection collective et de la règlementer par le droit.
Au-delà de notre propre protection, celle des autres membres de la société nous préoccupe également : la règle morale nous incite à vouloir soustraire l'autre à la peine et aux fléaux et lui faire bénéficier d'une protection similaire. Historiquement, ce sont les organisations religieuses qui, en application de la loi des Livres, ont structurés l’accueil et la protection des populations qu’elles jugeaient défavorisées. La charité est ainsi un des devoirs fondamentaux du musulman, les hospitaliers chrétiens accueillaient les malades. Puis c’est le secteur associatif qui, à partir de la loi de 1901, a organisé la prise en charge de certains démunis : les Restaurants du Cœur, l’armée du salut pour les plus fameuses réunissent des membres de la société, bénévoles, qui par solidarité cherchent à soutenir ou protéger les plus faibles d’entre nous.
Mais ces organisations civiles ou religieuses n’ont ni les moyens ni la vocation d’assurer une protection pour tous, excluant ainsi des membres de la société. Elles le font également au nom d’une justice immanente ou personnelle, maîtrisant ainsi les règles de leur protection. Afin de pallier à ces carences, c’est le droit, expression de la volonté générale et