Le langage des jeunes, inventivité ou enfermement ?

Le langage des jeunes évolue au cours du temps, selon les époques.
Déjà au XIXème siècle, de grands écrivains comme Victor Hugo, avaient créé l’argot.
Mais d’où proviennent tous ces changements ? Sont-ils la conséquence d’un isolement ou simplement un phénomène de mode, permettant de se distinguer des autres ?

Dingue, schlingue, fringues…
Souvent, le langage des jeunes est considéré comme vulgaire mais il n’est en réalité qu’une preuve d’inventivité dont seuls les initiés détiennent la signification. On peut dire qu’ils font preuve d’un isolement face à ceux qui ne parlent pas ce langage. On parle de langage vernaculaire. Il est souvent le résultat d’un phénomène linguistique et social : son expansion se fait grâce au rap par exemple. Mais attention, des antagonistes, défenseurs de la langue française, et combattants de toute réforme orthographique prohibent tout changement, ayant comme argument que cela ne fait que polluer la langue. Tandis que ses bienfaiteurs, qui ont compris qu’on ne peut pas aller à l’encontre de la force des mots, défendent l’évolution de la langue. En effet, sans ces changements, qui lui permettent de continuer à vivre et se développer, le français aurait pu devenir, à long terme, une langue morte.

Les jeunes de banlieue ont vigoureusement participé à cet essor, usant d’hapax.
Après avoir traversé les faubourgs, et s’être étendu à tous les jeunes, ils deviennent intelligibles mais encore parfois stigmatisés. Les médias, eux, jouent le rôle de diffuseurs, se servant d’abord de guillemets, qui s’effaceront peu à peu, à mesure que ces mots seront intégrés puis certains deviendront usage commun pour toutes les catégories sociales.
Alors qu’auparavant, l’argot était habituellement utilisé, aujourd’hui, sont venus s’ajouter le verlan, le largonji, la troncation par apocope, par aphérèse, le redoublement syllabique, les métaphores, le changement de sens par métonymie, et la