Le régime des nullités

5717 mots 23 pages
La sanction du défaut de formation du contrat : la nullité

§1. La notion de nullité

Par principe, en cas de méconnaissance d'une des conditions de formation du contrat, la sanction est la nullité. Toutefois, ce n'est pas la seule sanction.

A. Le concept de nullité

2 théories peuvent se dégager :

théorie classique théorie moderne

La théorie classique est fondée sur l'idée que le contrat est atteint d'un vice, il est donc malade. Plus le vice est grave, plus la sanction doit être importante. Plus le défaut de formation ou le vice étaient graves, plus la nullité doit être reconnue largement. En revanche, lorsque le mal n'était que bénin, la nullité ne devait être que relative.

Par conséquent, lorsque la condition qui faisait défaut était l'objet ou la cause, la nullité était absolue. En revanche, lorsque le vice pouvait être pallié facilement, la nullité devait être relative : capacité, vices du consentement.

A l'inverse, dans le cadre de la théorie moderne, la nullité est envisagée comme un droit de critique du contrat plus ou moins largement reconnu selon les intérêts que l'on cherche à protéger. Dans le cadre de la théorie moderne, la nullité dépendra de l'intérêt que l'on cherche à protéger.

Si l'on cherche à protéger l'IG, la nullité doit être absolue. A l'inverse, si l'on cherche à protéger l'intérêt des parties en cause, la nullité ne doit être reconnue qu'à l'égard des personnes que l'on cherche à protéger et la nullité doit être relative.

La JP s'est fondée sur la 2nde théorie (théorie moderne) afin de déterminer la nullité face à un contrat dépourvu de cause.
En effet, dans un arrêt Civ 1 du 20 février 2001, la Cour de cassation a décidé que l'absence de cause ne visait que la protection d'intérêts individuels et patrimoniaux, ce qui impliquait que cette absence soit sanctionnée par une nullité strictement relative.

Remarque : L'enjeu était important dans la mesure où ces 2 nullités n'étaient pas soumises au même

en relation

  • Sarl ditritout
    2615 mots | 11 pages
  • Projet catala-les sanction
    1910 mots | 8 pages
  • Environnement juridique agence interim
    2500 mots | 10 pages
  • Commentaire 7 juillet 2006
    1339 mots | 6 pages
  • Commentaire arrêt 4 juillet 2007
    359 mots | 2 pages
  • Cassation 1er chambre civile 20 mais 2009
    1703 mots | 7 pages
  • Commentaire comparé civ, 1ère , 16 juillet 1998 et civ, 1ère , 25 mars 2003
    2793 mots | 12 pages
  • commentaire d'arrêt : cour de cassation 3ème chambre civile 19 juillet 2000
    1819 mots | 8 pages
  • Td droit civil
    1971 mots | 8 pages
  • Commentaire arrêt 23 oct. 2007
    2627 mots | 11 pages
  • Droit des obligations seme
    57622 mots | 231 pages
  • Arrêt de la 3ième chambre civile de la cour de cassation, 8 octobre 2008
    2884 mots | 12 pages
  • la nullité
    598 mots | 3 pages
  • Audience publique du mercredi 20 mai 2009
    2155 mots | 9 pages
  • La pertinence de la distinction entre la nullité absolue et la nullité relative
    1261 mots | 6 pages