les vices de consentement
Fiche de niveau 3. Le droit des contrats / Les conditions de validité /
2007
Les vices du consentement
L’article 1108 du Code civil mentionne le consentement comme l’une des quatre conditions de validité du contrat, avec la capacité, l’objet et la cause.
Il faut distinguer le vice du consentement (il y a eu rencontre des volontés ; le consentement a été donné mais il a été vicié) de l’absence de consentement (il n’y a pas eu rencontre des volontés).
Le consentement doit être libre et éclairé. Dans le cas contraire, on dit qu’il a été vicié.
L’article 1109 du Code civil énonce ainsi : « il n’y a pont de consentement valable, si le consentement n’a été donné que par erreur, ou s’il a été extorqué par violence ou surpris par dol ».
Cet article est d’origine et n’a pas été modifié depuis 1804. Mais l’évolution jurisprudentielle a été importante en la matière et a permis de définir les conditions nécessaires à la caractérisation des vices du consentement. Des notions inconnues en
1804, comme l’erreur sur la rentabilité économique ou la violence économique, ont fait leur apparition, et il a bien fallu prendre parti sur leur éventuelle admission.
Trois vices du consentement sont envisagés: l’erreur, le dol, et la violence.
Lorsqu’il y a erreur ou dol, le consentement n’a pas été éclairé. En raison d’une erreur, une partie n’a pas contracté en connaissance de cause. Le dol est un cas particulier d’erreur, et se rencontre lorsque l’erreur a été provoquée.
En cas de violence, le consentement n’a pas été libre. Il a été donné sous la contrainte.
En l’absence de l’un de ces vices, la victime n’aurait pas contracté, ou aurait à tout le moins contracté à des conditions différentes. La sanction encourue est donc la nullité.
Des dommages et intérêts peuvent toutefois être alloués en cas de dol ou de violence. La nullité est une nullité relative dont l’objet est la protection d’une partie. Si cette nullité est prescrite au bout de 5 ans,