Referendum
Au cours de l'Histoire et dans de nombreux pays, ce type de « consultation » a si souvent tourné au plébiscite, que l'on trouve ses opposants les plus convaincus, parmi les plus avertis des citoyens démocrates. Selon la question posée – c'est-à-dire : qui la pose, dans quel but, avoué ou inavoué, et en quels termes ? – selon les circonstances, un référendum peut, en effet, renforcer l'autorité déjà établie, au point de faire basculer des régimes républicains vers la dictature. C'est un comble, que la prise de décision la plus démocratique en soi, puisse porter le plus grand dommage à la démocratie.
LES CHANGEMENTS QUI S'IMPOSENT
La première correction à introduire dans la procédure référendaire est donc, que le « prince » (1) ne pose jamais la question soumise au vote ! L'un des objets de la proposition ci-dessous du référendum-débat est de dire qui devrait, et comment, la poser à la place de l'exécutif, le peuple (souverain) en son entier ne pouvant la formuler lui-même.
Quant à la forme rédactionnelle de la question à mettre en délibération , elle doit éviter toute ambiguïté et se prêter à une réponse par oui ou par non . Dans ces conditions, une question relativement complexe est à décomposer en plusieurs alternatives consécutives s'inscrivant dans un "arbre" logique de choix complémentaires. Les ordinateurs fonctionnent selon cette méthode binaire que, plus simplement, les questionnaires de sondages ou les