Le rôle de l’administration du travail dans le développement et la régulation de l’économie

En dépit de l’adoption par l’Organisation Internationale du Travail (OIT), en 1978, d’une convention et d’une recommandation sur l’administration du travail , rares sont les auteurs qui, au cours des deux dernières décennies ont abordé ce thème. Cette absence manifeste d’intérêt de la part des spécialistes reflète malheureusement la situation à la limite dramatique dans laquelle se trouve l’administration du travail.
Si quelques unes se sont données la capacité d’intervenir dans les décisions économiques nationales et exercent leurs attributions à la satisfaction des usagers, des autorités gouvernementales et des partenaires sociaux, nombreuses sont, en revanche, les administrations du travail qui, faibles et isolées, n’ont qu’un impact très limité sur la vie sociale de leurs pays. Il se peut, protocolairement parlant, que le ministre du travail occupe le deuxième rang derrière le premier ministre, cela demeure toutefois exceptionnel, son n’apparaissant en général qu’au bas de la liste des membres du gouvernement. S’il est des cas où les services de dette administration sont dotés de moyens de fonctionnement modernes et satisfaisants et disposent de fonctionnaires compétents bénéficiant d’un statut protégé leur permettant de s’acquitter de leur mission sans subir d’influences indues, nul n’ignore que la réalité la plus courante est tout autre.
Dans un monde se caractérisant principalement par son dynamisme, on se rend compte et ce à contrario, que de nombreux responsables ne disposent pas des moyens nécessaires pour exercer les attributions que les travailleurs et les entreprises attendent d’eux et que leur définissent des dispositions de la norme internationale.
Eu égard à la situation alarmiste relative à l’administration du travail, il nous a paru plus que jamais nécessaire de sonner le glas du mutisme en faisant comprendre aux et aux autres, le rôle de