Sciences politique
On peut envisager l’ordre politique à travers l’étude des institutions. Cela renvoie à se concentrer sur l’Etat. Cependant, l'Etat est une notion difficile à étudier véritablement. Il est donc plus complexe d’envisager une autre société sans Etat. Dans la logique de Durkheim, il faut rompre avec le sens commun, c’est à dire écarter l'Etat afin d’en comprendre les logiques.
L’Etat n’est pas seulement une institution, c’est aussi une manière de penser le monde. Essayer de comprendre sociologiquement l'Etat implique ainsi de prendre ses distances avec la pensée d’Etat. Il s’agit de prendre l'Etat comme objet d’étude en utilisant des instruments qui ne sont pas totalement indépendants de l'Etat. Pierre Bourdieu disait : « Les structures mêmes de la conscience à travers lesquelles nous construisons le monde social et cet objet particulier qu’est l'Etat ont de bonnes chances d’être le produit de l'Etat ».
I. Naissance de l’Etat moderne
Les sciences sociales proposent une série d’approche concernant l'Etat moderne. Dans un Etat, il y a des personnes qui en assument la direction. Un Etat ne se conçoit pas sans qu’il y est des personnes qui assument des fonctions définis. On est dans une logique de groupe dominant dans une société étatique. Il y a dans les sociétés étatiques, au-delà de cette domination, des formes variés et différentes.
La naturalisation est le processus par lequel quelque chose devient évident. Aujourd’hui, il nous paraît évident que la France a besoin d’un Etat pour prospérer. L’Etat pour Durkheim est « l’autorité supérieure régulièrement constituée et exercée par un groupe spécial de fonctionnaires ». Le droit public qu’on appellera droit de l'Etat sera un objet d’étude et non pas un instrument d’analyse.
A. Les formes archaïques
a. Les sociétés anciennes
On peut estimer que l’on est en droit de prendre en compte comme une forme archaïque d’Etat toutes les sociétés où l’on va rencontrer une forme