Tous les matins du monde
Le corps occupe une place très importante dans le roman, Tous les matins du monde. Il y a des descriptions du corps et des parties du corps qui sont souvent sexuelles. Il y a plusieurs références au sexe des personnages et ces descriptions les rendent réels et humains. Les références au corps et aux parties du corps sont faites pour rendre l’histoire plus réelle et démontrer que les personnages sont « vivants ». Les descriptions sont faites surtout quand les personnages ne peuvent pas exprimer leurs émotions. Ceci est visible dans les cas de Monsieur de Sainte Colombe, Madeleine, Toinette et Marin Marais.
Monsieur de Sainte Colombe est un homme très amoureux de sa femme même si celle-ci est morte. Comme il était un homme peu bavard, Monsieur de Sainte Colombe n’exprimait pas sa souffrance et sa solitude. Il ne pouvait plus lui avouer son amour à sa femme. Cette incapacité de s’exprimer est démontré quand « il se [donnait] du plaisir avec la main » (p. 26). Monsieur de Sainte Colombe trouvait de la paix dans sa musique et c’est en jouant sa viole qu’il pouvait revoir sa femme.
Madame de Sainte Colombe a fait des apparitions à plusieurs reprises dans le roman et ces conversations entre elle et son mari, Monsieur de Sainte Colombe, contenaient fréquemment des descriptions du corps et des parties du corps. Madame de Sainte Colombe aussi fait aussi références aux parties du corps. En parlant de son amour incomplet pour son mari elle dit, « mes membres, mes seins sont devenus froids » (p. 34). Pour Monsieur et Madame de Sainte Colombe, les références au corps et les parties du corps sont les résultats de leur amour incomplet.
En élevant ses filles, Monsieur de Sainte Colombe n’a pas réalisé à quel point il a vieilli. Pendant une des apparitions de sa femme, celle-ci lui fait remarque sa vieillesse en décrivant sa main qui était « émaciée, jaune, a la peau desséchée… » (p. 62). Monsieur de Sainte Colombe